Jean Castex sur Pegasus: « les investigations n’ont pas abouti »

Interrogé ce mardi 20 juillet par le député Alexis Corbière de la France Insoumise sur un supposé espionnage de la France par le Maroc via le logiciel Pegasus, le Premier ministre français, Jean Castex, a répondu que les faits ne sont pas avérés.

« Nous avons ordonné des investigations sur la matérialité de ces faits. Ces investigations n’ont pas abouti et il ne m’est donc pas possible de m’exprimer à ce stade devant la représentation nationale », a affirmé le Premier ministre devant l’Assemblée nationale.

Le gouvernement marocain a exprimé lundi son « grand étonnement de la publication, depuis dimanche 18 juillet, de manière récurrente et coordonnée, par des journaux étrangers réunis sous la bannière d’une coalition appelée « Forbidden stories », d’informations erronées dans lesquelles leurs auteurs prétendent de façon mensongère que le Maroc a infiltré les téléphones de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères et de responsables d’organisations internationales à travers un logiciel informatique ».

Dans un communiqué, le gouvernement a affirme qu’il « rejette et condamne catégoriquement ces allégations mensongères dénuées de tout fondement, à l’instar de précédentes allégations semblables d’Amnesty international à ce sujet« .

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Il tient à rappeler à l’opinion publique nationale et internationale que « le Maroc est un Etat de droit, qui garantit le caractère secret des communications personnelles par la force de la Constitution et en vertu des engagements conventionnels du Royaume et des lois et mécanismes judiciaires et non judiciaires garantissant la protection des données à caractère personnel et la cybersécurité à l’ensemble des citoyens et des résidents étrangers au Maroc ».

“Conscient des arrière-pensées et des visées derrière la diffusion de ces allégations mensongères et de leur contexte”, le gouvernement marocain “défie le collectif précité, tout comme il l’avait fait avec Amnesty international, de fournir des preuves réalistes et scientifiques qui peuvent faire l’objet d’une expertise et d’une contre-expertise professionnelles, impartiales et indépendantes sur la véracité de ces allégations”.

Le gouvernement du Royaume du Maroc se réserve « le droit de prendre les mesures qu’il juge appropriées face aux allégations mensongères véhiculées par le collectif précité et qui visent à porter atteinte à l’image du pays, à ses acquis dans le domaine des libertés et droits fondamentaux, à son statut et à ses intérêts suprêmes », a-t-on conclu.

Selon cette enquête publiée par un consortium de 17 médias internationaux, le logiciel Pegasus, élaboré par l’entreprise israélienne NSO Group, aurait permis d’espionner les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprise de différents pays.

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Selon Radio France, partenaire du consortium, le roi Mohammed VI et son entourage seraient sur la liste des cibles potentielles » du logiciel Pegasus,

Des numéros du président français Emmanuel Macron et de membres du gouvernement figureraient également sur une liste de cibles potentielles,  écrit à son tour le Monde.

Le consortium s’appuie sur des suppositions sans apporter aucune preuve matérielle.

Le groupe a de nouveau « nié fermement les fausses accusations portées » dans l’enquête, selon lui « bourrée de suppositions erronées et de théories non corroborées », précisant envisager des poursuites en diffamation.

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