Halal : Dati se désolidarise de Guéant

Comme l’opposition l’a fait avant elle, Rachida Dati a regretté les propos de Claude Guéant sur le droit de vote des étrangers et viande halal, dans une interview à paraître lundi dans Le Figaro.

Halal : Dati se désolidarise de Guéant
Elle a pris l’habitude de ne rien faire comme les autres. Alors dans la majorité, elle en agace un certain nombre. Éloignée du microcosme politico-parisien par la grâce de son travail de député européenne, Rachida Dati a fait son retour au premier plan. "C’est quelqu’un en qui j’ai cru, quelqu’un qui a du talent et j’ai essayé de lui expliquer que son talent pouvait m’être bien utile s’il s’exprimait sur autre chose que Fillon!" avait lancé le chef de l’Etat depuis la Guyane, dans une discussion "off" largement éventée depuis. A Lille, elle était donc au côté du candidat de la majorité.

En contrepartie de son retour dans la lumière, le chef de l’Etat lui aurait demandé de mettre fin à la polémique qui l’oppose depuis des semaines à François Fillon, au nom de la nécessaire unité de la majorité. Las, l’ancienne Garde des Sceaux a remis le couvert sur LCI quelque jours plus tard. "Ça n’est pas moi qui divise ma famille politique en essayant d’être élue là où je n’ai aucune attache", avait-elle alors lancé.

"Je ne peux pas souscrire à des propos qui assimilent les musulmans français à des étrangers"

Lundi, c’est cette fois Claude Guéant qui est dans son viseur. Dans un entretien à paraître dans Le Figaro, Rachida Dati regrette en effet le lien établi par le ministre de l’Intérieur entre droit de vote des étrangers et viande halal, rejetant "des propos qui assimilent les musulmans français à des étrangers". Si elle joue le jeu de la campagne, tapant sur François Hollande et encensant Nicolas Sarkozy – car "il a entrepris des réformes courageuses, nécessaires à la France et aux Français-, Rachida Dati va une nouvelle fois faire polémique en se désolidarisant de Claude Guéant, alors que Nicolas Sarkozy l’a indirectement soutenu lors de son meeting de Bordeaux, samedi.

"Je ne peux pas souscrire à des propos qui assimilent les musulmans français à des étrangers. Les Français de confession musulmane sont des citoyens comme les autres", estime celle qui a répété une nouvelle fois sa volonté de se présenter aux législatives à Paris. "Encore une fois, ils n’ont pas réagi face à cette nouvelle polémique. Aucun établissement scolaire public en France n’a de cantine halal aujourd’hui. Mais les Français doivent connaître les méthodes d’abattage des animaux dont ils consomment la viande. Le Parlement européen a ouvert la voie à cela", a-t-elle conclu comme pour adoucir son propos, Nicolas Sarkozy ayant lui aussi réclamé davantage de transparence pour les consommateurs.

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