Le coup de filet, mené dans 61 pays, a aussi permis le gel de 6.745 comptes bancaires et l’identification de 14.643 autres suspects sur tous les continents, indique un communiqué d’Interpol, dont le siège est à Lyon.
Baptisée « First Light », l’opération ciblait en particulier des fraudes à l’investissement, aux faux sites d’achat, l’hameçonnage, des usurpations d’identité ou encore des arnaques aux sentiments, d’après le communiqué.
La police engagée a saisi environ 135 millions de dollars en monnaie fiduciaire et 2 millions de dollars en crypto-monnaie. D’autres biens d’une valeur de plus de 120 millions de dollars ont été saisis, notamment des biens immobiliers, des véhicules de luxe, des bijoux et de nombreux autres objets de grande valeur.
Cette opération de police internationale, qui s’est étalée sur plusieurs mois, représente « des vies protégées, des crimes évités et une économie mondiale plus saine », a indiqué Isaac Kehinde Oginni, directeur du Centre de lutte contre la criminalité financière et la corruption (IFCACC) d’Interpol, cité dans le communiqué.
« Aucun pays n’est à l’abri de ce type de criminalité, et le combattre nécessite une coopération internationale très forte », a souligné, de son côté, Yong Wang, chef du Bureau central national d’Interpol à Pékin, cité également dans le communiqué.
La police a, par exemple, intercepté 331.000 dollars dans le cadre d’une fraude par courrier électronique professionnel impliquant une victime espagnole qui avait transféré de l’argent à Hong Kong.
Dans une autre affaire, en Australie, les forces de l’ordre ont récupéré 5,5 millions de dollars australiens au profit d’une victime d’usurpation d’identité, après que les fonds aient été frauduleusement transférés sur des comptes bancaires en Malaisie et à Hong Kong.
Des enquêtes conjointes entre les autorités brésiliennes et portugaises ont aussi perturbé plusieurs réseaux frauduleux opérant à l’échelle mondiale, d’après le communiqué.