Dans son bilan hebdomadaire, Santé publique France fait état d’une augmentation « très importante, rapide et précoce » des indicateurs de surveillance de la bronchiolite, notant que cette épidémie est désormais étendue à toutes les régions métropolitaines avec le passage de la Corse en phase épidémique, et avec une intensité plus marquée au nord de la France.
Ainsi, un total de 6.167 enfants de moins de deux ans sont passés aux urgences pour bronchiolite en métropole dans la semaine du 24 au 30 octobre, une hausse de 47% comparé à la semaine précédente, d’après l’agence sanitaire, précisant que près de 1.980 ont finalement été hospitalisés.
Ce sont des « nombres de passages aux urgences mais aussi d’hospitalisations pour bronchiolite très élevés et à des niveaux supérieurs à ceux observés aux pics épidémiques des trois saisons précédentes et déjà équivalents à ceux du pic de la saison 2018-2019 », souligne Santé publique France .
Cette épidémie vient frapper des services d’urgences pédiatriques qui sont plus largement plongés dans une crise liée à des conditions de travail insatisfaisantes et un manque de personnel.
Face à cette crise et sous la pression des soignants, le ministre de la santé, François Braun, a annoncé mercredi le déblocage d’une enveloppe de 400 millions d’euros.
Traditionnellement, l’épidémie de bronchiolite suit un même schéma saisonnier d’une année sur l’autre. Elle démarre entre fin octobre et mi-novembre, atteint un pic en décembre, se termine fin janvier voire fin février. Cette temporalité a été affectée depuis le Covid-19, dans plusieurs pays.
Courante et très contagieuse, la bronchiolite provoque chez les bébés une toux et une respiration difficile, rapide et sifflante. Si elle est angoissante pour les jeunes parents, elle est la plupart du temps bénigne. Dans certains cas, elle peut nécessiter un passage aux urgences, voire une hospitalisation.