France: la femme du jihadiste Peter Cherif va être présentée à un juge

La femme du jihadiste français Peter Cherif, placée en garde à vue dimanche à son arrivée en France en provenance de Djibouti, a été déférée dans la nuit de mercredi à jeudi au parquet en vue d’être présentée à un juge d’instruction, a-t-on appris de source judiciaire.

Soulef A., qui avait été arrêtée avec Peter Cherif et leurs deux enfants à Djibouti le 16 décembre, avait été placée en garde à vue dès son arrivée à l’aéroport parisien Roissy-Charles-de-Gaulle, sur ordre de la sécurité Intérieure française.

Peter Cherif avait pour sa part été expulsé de Djibouti vers la France le 22 décembre. Selon la présidence djiboutienne, il était arrivé à Djibouti par voie maritime via la ville côtière d’Obock, en provenance du Yémen et en possession de fausses pièces d’identité.

Les services antiterroristes français recherchaient ce Français de 36 ans depuis sa disparition au dernier jour de son procès à Paris en 2011, où il était jugé pour avoir rejoint les rangs d’Al-Qaïda.

Il a été incarcéré le 27 décembre 2018 pour exécuter la peine de cinq ans à laquelle il avait été condamné à l’époque. Il a également été mis en examen (inculpé) pour "association de malfaiteurs terroriste en récidive".

Aussi connu sous le nom de guerre "Abou Hamza", Peter Cherif avait été inscrit en septembre 2015 par les États-Unis sur leur liste noire des "combattants terroristes étrangers".

Proche des frères Saïd et Chérif Kouachi – les auteurs de l’attentat meurtrier contre le journal satirique français Charlie Hebdo en janvier 2015 à Paris – Peter Cherif est considéré comme une précieuse source d’informations pour les services de renseignements occidentaux comme pour la justice française.

Arrêté une première fois à Falloujah en Irak fin 2004 alors qu’il combattait dans les rangs d’Al-Qaïda dans ce pays, il avait été condamné à 15 ans de prison à Bagdad, s’était ensuite évadé d’une prison irakienne en mars 2007, avant de rejoindre la Syrie.

Extradé par la suite en France, il y fut incarcéré pendant 18 mois. Il avait disparu en mars 2011, au dernier jour de son procès à Paris, et pris la fuite vers le Yémen, où il était devenu un cadre d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite