FMI: la croissance mondiale s’améliore mais reste très fragile

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La croissance de l’économie mondiale s’améliore lentement avec l’accélération de la reprise aux Etats-Unis et une relative dissipation des tensions en Europe mais les risques restent élevés et l’embellie très fragile, estime le Fonds monétaire international (FMI).

Une résurgence de la crise de la dette souveraine au sein de la zone euro et une forte hausse des prix du pétrole liée à l’incertitude géopolitique pourraient facilement miner la confiance et remettre en cause l’amélioration de la trajectoire de croissance de l’économie mondiale, prévient le FMI dans ses Perspectives économiques mondiales publiées mardi.

"Avec une crise qui s’estompe et quelques bonnes nouvelles sur l’économie américaine, un peu d’optimisme est revenu. Il doit rester mesuré", prévient toutefois Olivier Blanchard, l’économiste en chef du FMI.

"Même en l’absence d’une nouvelle crise en Europe, la plupart des économies avancées sont confrontées à des freins majeurs à la croissance. Et le risque d’une nouvelle crise est toujours très présent et pourrait tout à fait affecter aussi bien les économies avancées que les émergentes", poursuit-il.

L’économie mondiale pourrait enregistrer une croissance de 3,5% cette année et de 4,1% en 2013, selon les prévisions du FMI qui anticipait une croissance de 3,3% et 3,9% respectivement en janvier, lorsque le spectre d’un défaut de la Grèce et d’une contagion à l’Espagne et l’Italie était encore présent.

La restructuration de la dette grecque est intervenue depuis, tandis que l’Italie et l’Espagne ont adopté des plans drastiques d’assainissement de leurs finances publiques et que les dirigeants de la zone euro ont renforcé les moyens mis à la disposition de leur mécanisme de renflouement, favorisant ainsi un apaisement des tensions sur les marchés financiers.

Dans le même temps, l’économie américaine accélère graduellement et la Chine, comme d’autres pays émergents, ralentit sans connaÂŒtre d’atterrissages catastrophe, relève le FMI.

Une résurgence de la crise de la dette souveraine au sein de la zone euro pourrait précipiter une nouvelle poussée d’aversion au risque, réduisant de deux points de pourcentage la croissance mondiale en deux ans et de 3,5 points celle de zone euro, prévient le FMI.

Une hausse de 50% du prix du pétrole aurait comme conséquence d’amputer de 1,25% supplémentaire la croissance mondiale, selon l’organisation internationale

Afin de conforter la reprise mondiale, le FMI appelle les banques centrales des Etats-Unis, de la zone euro et du Japon à se tenir prêtes à de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire, demande aux gouvernements qui le peuvent de se montrer prudents dans le rythme de réduction des déficits budgétaires et presse l’Europe de recapitaliser ses banques en utilisant des fonds publics.

Si les dirigeants européens ont enregistré "des progrès majeurs" dans la mise en place de pare-feu pour prévenir la contagion financière, la zone euro reste confrontée au défi d’assainir ses finances publiques et de rétablir la compétitivité de certains de ses pays membres sans affaiblir excessivement la croissance, avertit le FMI.

Les banques européenes réduisent aussi leur levier d’endettement, ce qui se traduira par une contraction de 2.600 milliards de dollars de leurs bilans dans les deux prochaines années mais coûtera environ 1 point de pourcentage de croissance en 2012.

"De mauvaises nouvelles sur le plan macroéconomique ou politique risquent toujours de déclencher le type de dynamique que nous avons connu à l’automne dernier", estime le FMI.

La zone euro devrait connaître une récession modérée en 2012, l’activité se contractant de 0,3%, puis renouer avec la croissance en 2013 avec une taux de 0,9%, selon le FMI qui anticipait une contraction de 0,5% et une croissance de 0,8% en janvier.

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