Fièvre Ebola : appel d’urgence de l’IFRC en faveur de 3 millions de personnes à risque

La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a lancé, lundi, un appel d’urgence pour venir en aide à plus de trois millions de personnes dans les communautés exposées à la fièvre Ebola en Guinée.

"Face à la propagation de l’épidémie meurtrière, nous travaillons à déployer de nouvelles équipes sur le terrain", indique l’organisation humanitaire dans un communiqué, affirmant avoir besoin de 1,45 million de dollars.

"L’apparition quotidienne de nouveaux cas nous oblige à renforcer notre intervention", a expliqué Panu Saaristo, responsable de l’équipe d’évaluation et de coordination de la Fédération internationale. Selon lui, "l’épidémie ne semble pas devoir prendre fin dans l’immédiat".

L’appel lancé aux donateurs vise à assister plus de trois millions de personnes dans les communautés à risque de Gueckedou, Macenta et Kissidougou (Sud de la Guinée) en renforçant les activités menées par la Croix-Rouge guinéenne, en collaboration avec ses partenaires.

Depuis le 21 mars, 54 cas ont été confirmés en Guinée, avec 143 cas suspects, et 86 personnes sont décédées. Le virus, dont le premier foyer est apparu dans les régions rurales du sud du pays, s’est depuis propagé vers la capitale Conakry.

Le nombre de volontaires mobilisés par la Croix-Rouge guinéenne pour faire face à la situation est passé de 100 à 400. "Le foyer de l’épidémie se situe dans le sud, mais du fait qu’elle s’est propagée à la capitale, nous considérons que la route reliant les deux régions est également à risque", a précisé M. Facely Diawara, coordinateur des opérations de santé à la Croix-Rouge guinéenne.

"La peur et la stigmatisation ont un impact négatif sur le contrôle de l’épidémie. Paniqués, les gens se terrent, refusent d’être mis en quarantaine ou quittent l’unité d’isolement avant d’être guéris, ce qui augmente les risques de propagation du virus", a prévenu M. Saaristo.

Le virus Ebola a fait au total plus de 1.500 morts depuis l’apparition des premiers cas en 1976 en République démocratique du Congo. Il n’existe ni vaccin ni traitement pour cette maladie qui commence par de la fièvre, des maux de tête et des douleurs musculaires, avant de dégénérer en vomissements, diarrhées et saignements.

La maladie se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés, qu’il s’agisse d’hommes ou d’animaux.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite