Espagne: l’expérience du Maroc en matière de lutte contre l’extrémisme au centre d’un colloque à Almeria

L’expérience du Maroc en matière de lutte contre l’extrémisme et la promotion des valeurs de modération a été au centre d’un colloque à Alméria (sud de l’Espagne) sous le thème « Menace terroriste en Europe et islamophobie.

Le colloque, organisé lundi par l’Association Environnement et Education (AMAE), en collaboration avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le Centre d’études sur les migrations et les relations interculturelles (CEMRI) de l’Université d’Almeria, a mis l’accent sur les efforts déployés par le Maroc sur le plan préventif à travers notamment une gestion du champ religieux basée sur les valeurs de modération et de tolérance.

Les chercheurs, universitaires et experts espagnols et marocains participant à cette rencontre ont également débattu des moyens de lutter contre la radicalisation dans les communautés musulmanes résidant en Europe et de faire face à la montée de l’islamophobie, avec un intérêt particulier accordé à l’expérience du Maroc en matière de formation des imams venant de plusieurs pays.

Intervenant lors de cette rencontre, le secrétaire général du CCME, Abdellah Boussouf, a rappelé que le Maroc est un pilier fondamental de la lutte contre le terrorisme au niveau régional et international, soulignant les fondements de l’identité marocaine et leur rejet de toute forme d’extrémisme.

La gestion du champ religieux au Maroc, articulée autour de l’institution d’Imarat Al Mouminine, constitue un bouclier contre les idées obscurantistes et toute forme de radicalisme, grâce à ses valeurs de modération, de juste milieu et de respect de l’autre, a dit M. Boussouf.

Face au terrorisme, un phénomène qui n’a ni religion ni nationalité, les États sont appelés à coordonner leurs efforts et à renforcer leur coopération, a-t-il affirmé, donnant pour exemple en la matière la collaboration sécuritaire étroite entre le Maroc et l’Espagne.

Le secrétaire général du CCME a aussi mis en avant le rôle des communautés musulmanes résidant en Europe dans la lutte contre les idées radicales et d’extrémisme violent, notant que ce genre de rencontres constitue une occasion pour débattre du phénomène du terrorisme, notamment après les attentats d’août dernier en Catalogne, pour essayer de comprendre les causes de ce fléau et tenter d’en tirer des conclusions qui serviront de base pour un projet visant à immuniser les jeunes issus de l’immigration contre la radicalisation et le terrorisme.

Il s’agit de promouvoir un discours religieux responsable, ouvert et favorable à l’intégration et à la cohabitation dans la société d’accueil, laquelle, de son côté, doit garantir tous les droits religieux et culturels des communautés musulmanes, a-t-il poursuivi.

De son côté, le président de l’AMAE, El Hassan Belarbi, a mis l’accent sur le phénomène de l’islamophobie qui constitue un obstacle à l’intégration des communautés musulmanes, soulignant que les musulmans résidant en Europe souffrent doublement du terrorisme en raison de l’escalade de haine et de rejet que les actes terroristes provoquent à leur encontre.

Le rôle de la société civile, notamment des associations des Marocains résidant à l’étranger, doit être renforcé pour mieux encadrer les jeunes et promouvoir l’intégration dans les sociétés d’accueil tout en préservant les valeurs de l’identité marocaine contre les idéologies extrémistes venant d’autres régions, a-t-il ajouté.

Les participants à cette rencontre ont abordé plusieurs thèmes comme "La menace terroriste en Europe" et "Les musulmans d’Europe et les défis de la cohabitation" et ont approché le phénomène du terrorisme d’un point de vue légal, sécuritaire et psychologique.

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