Mme Clinton a également indiqué que Washington maintiendrait une «forte pression» sur l’Iran, alors que Téhéran semble tergiverser sur le lieu où doivent se dérouler courant avril des discussions de haut niveau sur son programme nucléaire.
«Plus vite nous pourrons commencer les discussions, mieux ce sera», a dit Mme Clinton lors d’une conférence de presse conjointe à Washington avec le Premier ministre kosovar Hashim Thaçi. «Nous souhaitons une issue pacifique (…) mais le temps de la diplomatie n’est pas illimité et toutes les options restent sur la table pour empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire», a déclaré Mme Clinton.
Israël et les Etats-Unis ont déjà laissé entendre qu’une action militaire contre les sites nucléaires iraniens pourrait être envisagée si la diplomatie échoue.
Hillary Clinton avait annoncé samedi que des discussions 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) sur l’Iran auraient lieu les 13 et 14 avril à Istanbul. Mais la Russie et l’Union européenne avaient ensuite dit que le lieu et la date des discussions n’avaient pas encore été fixés. Mercredi, des responsables iraniens ont indiqué que Téhéran souhaitait tenir en Irak et non plus en Turquie cette rencontre, en justifiant ce revirement par la position d’Ankara sur la crise syrienne.
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et son équipe ont actuellement «des consultations» avec des responsables iraniens à ce sujet, a déclaré Mme Clinton. «Nous nous attendons à ce que Mme Ashton annonce le lieu et la date des discussions une fois qu’ils auront été confirmés», a dit la chef de la diplomatie américaine.
«L’Iran a indiqué qu’il était prêt à reprendre les négociations et à s’engager dans la voie d’un dialogue continu. Comme je l’ai dit précédemment, nous ne sommes pas là pour le simple plaisir de discuter. Nous voulons un échange sérieux, qui aboutisse à des résultats concrets», a insisté Mme Clinton.
Les dernières discussions entre l’Iran et les puissances du groupe 5+1, tenues à Istanbul en janvier 2011, se sont conclues par un échec.
Les États-Unis et l’Union européenne ont imposé des sanctions pétrolières à l’Iran, soupçonné malgré ses démentis de vouloir se doter de l’arme atomique, en réponse à son manque de coopération sur les questions nucléaires.