La plateforme en question est accusée d’avoir aider à blanchir plus de 7 milliards de dollars en monnaies virtuelles.
Le gouvernement américain multiplie les actions pour freiner l’industrie de la cryptographie, alors que les législateurs et les régulateurs sont de plus en plus préoccupés par la volatilité des monnaies virtuelles et leur rôle dans la facilitation du piratage et d’autres crimes. Qualifiant la plateforme de «menace pour la sécurité nationale des États-Unis», le département du Trésor a placé Tornado Cash sur une liste noire d’entités, rendant illégal aux Américains d’envoyer ou de recourir à ses services. Selon le New York Times, les criminels se servent depuis longtemps des monnaies virtuelles pour effectuer des transactions anonymes, échangeant des pièces numériques contre de la drogue ou d’autres marchandises illicites. Mais l’anonymat de la cryptographie ne garantit pas une sécurité totale : les transactions cryptographiques sont enregistrées sur des registres accessibles au public appelés blockchains, permettant aux autorités de traquer l’argent.
Des plateformes comme Tornado Cash sont conçues pour rendre ce type de suivi plus difficile. Ces « mixeurs » cryptographiques reçoivent plusieurs flux de transactions, puis les combinent pour masquer l’origine et la destination des fonds. Selon le département du Trésor, Tornado Cash a été utilisé pour blanchir plus de 455 millions de dollars en cryptos volés cette année par des pirates informatiques soutenus par la Corée du Nord appelés le groupe Lazarus.
Depuis son lancement en 2019, Tornado Cash a pris de l’ampleur, les enregistrements de la blockchain attestant que les pirates y ont eu recours pour déplacer des crypto-monnaies volées.