Berlusconi: « L’arrogance de Sarkozy l’emporte sur son intelligence »

L’ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a estimé dimanche dans une interview que l’ancien président français de droite Nicolas Sarkozy était une personne « dont l’arrogance l’emporte sur l’intelligence ».

Berlusconi:
"L’ancien président Nicolas Sarkozy est une personne dont l’arrogance l’emporte sur l’intelligence. Il était fâché contre moi", a-t-il dit au cours de cette interview réalisée par le directeur du quotidien Il Giornale qui appartient à la famille Berlusconi.

Le Cavaliere a expliqué la mauvaise humeur de Nicolas Sarkozy par la nomination de l’Italien Mario Draghi à la tête de la Banque centrale européenne (BCE).

Paris avait soutenu la candidature de M. Draghi en remplacement du Français Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE mais attendait en retour de l’Italie qu’elle obtienne le départ de Lorenzo Bini Smaghi de son directoire pour laisser un siège libre à un Français.

Cet accord avait été décidé entre Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi lors d’un sommet franco-italien à Rome en avril 2011, mais M. Bini Smaghi a refusé jusqu’au mois de novembre de démissionner, créant une tension entre les deux pays.

"Les Français l’ont puni pour son arrogance", a ajouté le Cavaliere en évoquant la défaite électorale de Nicolas Sarkozy contre François Hollande.

Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy n’ont jamais entretenu des rapports amicaux, Il Giornale ayant accusé en juillet 2009 Carla Bruni, l’épouse du président français, de "goujaterie" pour avoir "snobé" les rendez-vous organisés en Italie pour les épouses des dirigeants du G8, dont une rencontre avec le pape.

Le Cavaliere doit par ailleurs encore se souvenir des sourires entendus d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy, interrogés en octobre dernier à Bruxelles sur leur degré de confiance à l’égard du chef du gouvernement italien, et qui ont été vécus comme une humiliation.

Mais l’actuel président français François Hollande n’a pas non plus les faveurs de Silvio Berlusconi qui a estimé au cours de la même interview qu’"avec un gouvernement de gauche, la France finira rapidement comme nous", faisant allusion à la récession qui frappe la péninsule.

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