Bangui lance un mandat d’arrêt contre l’ex-président Bozizé

Le nouveau gouvernement de la République centrafricaine a émis vendredi un mandat d’arrêt international contre l’ex-président François Bozizé, réfugié au Cameroun après avoir été chassé du pouvoir en mars par les rebelles du Séléka.

Les nouveaux dirigeants ont ouvert une enquête le mois dernier sur les crimes présumés commis par l’ancien chef de l’Etat durant ses dix années au pouvoir.

"Il y a eu de nombreux assassinats, chiffrés pour le moment à 22, des arrestations, des détentions arbitraires, la destruction et l’incendie de 3.823 maisons, et 119 exécutions sommaires", a dit à la presse le procureur Alain Tolmo.

Le mandat d’arrêt contre François Bozizé, qui est également accusé de malversations, a été transmis à Interpol. Les autorités camerounaises n’ont pas pu être contactées pour commenter cette décision.

Le chef du Séléka, Michel Djotodia, a été nommé président par intérim et a promis de conduire le pays à des élections dans un délai de 18 mois mais ses forces sont accusées de graves violations des droits de l’homme.

La situation dans le pays est décrite par l’Onu comme "anarchique" et les effectifs de la force africaine de maintien de la paix en Centrafrique (Fomac) vont plus que doubler pour atteindre 2.000 hommes.

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