Féminisme populaire
Asma Guénifi a fait campagne avec Wassila Ltaïef, avocate et ancienne conseillère de l’association. Lors de sa candidature, la nouvelle patronne de NPNS a plaidé pour le féminisme populaire. « J’ai la conviction qu’il n’existe qu’une voie pour faire progresser la condition des femmes: le féminisme populaire qui s’adresse à chacun d’entre nous, hommes et femmes, qui nous pousse à lutter contre les préjugés et à changer les mentalités pour qu’en France et dans le monde, chaque femme aie accès à l’égalité », a écrit Asma Guénifi dans sa profession de foi.
Fin de mandat compliquée
La présidente sortante, Sihem Habchi a, elle, connu une fin de mandat compliquée. Très critiquée en interne – huit des neuf salariés du siège de l’association se sont mis en grève la deuxième quinzaine d’octobre -, elle a fini par annoncer sa démission. On lui reprochait de prendre des décisions seule, de s’exprimer au nom du NPNS pendant les primaires socialistes, alors qu’elle était porte-parole d’Arnaud Montebourg. Par ailleurs, un mail anonyme circulant peu avant la grève accusait Sihem Habchi de ne se déplacer qu’en taxi sur le compte exclusif de l’association (« les factures peuvent atteindre 3 000 euros par mois »), de se faire rembourser des frais de bouche et de téléphone de l’ordre de « 800 euros parfois pour un seul mois » ou encore d’avoir placé ses deux sœurs au conseil d’administration et de favoriser son compagnon en lui confiant la rénovation du site Internet de NPNS. Des accusations démenties par l’ex-patronne de l’association qui a porté plainte contre X et fait valoir un droit de réponse dans le Nouvel Observateur. « Les comptes de l’association sont réalisés par un cabinet d’expert-comptable, validés par un commissaire au compte et soumis à l’approbation du Conseil d’administration et de l’assemblée générale », a-t-elle écrit, notamment.