Algérie: Six mois de prison avec sursis pour deux jeunes arrêtés en marge d’une manifestation de « Barakat »

Le parquet du tribunal de Sidi M’hamed à Alger a condamné dimanche à six mois de prison avec suris deux jeunes hommes arrêtés, la veille de l’élection présidentielle du 17 avril dernier, en marge d’une manifestation du mouvement « Barakat », rapportent des médias locaux.

Il y a une semaine, le parquet avait requis une année de prison ferme à l’encontre de ces deux jeunes, poursuivis pour "attroupement non armé".

Emprisonnés depuis leur arrestation le 16 avril dernier, les deux jeunes devraient être libérés au cours de cet après-midi, selon les mêmes sources.

La manifestation de "Barakat" (ça suffit), qui se tenait dans le centre d’Alger, a été violemment réprimée par les forces de l’ordre qui ont arrêté plusieurs personnes, toutes relâchées par la suite, à l’exception d’un jeune étudiant algérien, Mohand Kadi, et d’un d’assistant dans une société d’édition Moez Benncir, d’origine tunisienne.

Amnesty International et le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme avaient demandé la "libération immédiate et sans conditions" de ces deux jeunes.

Les deux ONGs dénoncent, dans un communiqué conjoint, "le caractère arbitraire de leur détention et des chefs d’inculpation qui pèsent sur eux", à savoir "attroupement non armé qui peut troubler la tranquillité publique".

Selon les deux ONGs, Kadi et Benncir ont nié avoir participé à la manifestation ce jour-là, affirmant qu’ils auraient simplement été présents près de la Faculté centrale d’Alger, située à proximité de la résidence de Mohand Kadi, lorsque la manifestation avait lieu.

Le mouvement "Barakat", qui veut poursuivre son action même au-delà du scrutin présidentiel, a été le fer de lance de la contestation populaire contre la candidature à un quatrième quinquennat du chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika.

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