Algérie : Amnesty déplore « la répression » exercée par les autorités contre »la dissidence pacifique »
L’ONG basée à Londres a condamné « l’acharnement des autorités algériennes » qui crée « un climat de peur pour les personnes qui souhaitent exprimer des opinions critiques ».
« C’est la cinquième fois que Mohamed Tadjadit est jugé depuis 2019 », a rappelé la directrice régionale d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Heba Morayef, soulignant que « la détention provisoire de Mohamed Tadjadit depuis sept mois est profondément injuste ». Et d’ajouter qu’à l’approche des élections présidentielles de septembre, « il est essentiel que les autorités algériennes veillent à ce que chacun, y compris ceux qui critiquent le gouvernement, puisse exercer ses droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association ».
Selon Amnesty, les autorités algériennes ont intensifié, durant les cinq dernières années, leur répression des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique en ciblant les voix dissidentes, qu’il s’agisse de manifestants, de journalistes ou de personnes exprimant leurs opinions sur les médias sociaux. Depuis 2021, les autorités algériennes ont à plusieurs reprises utilisé des accusations de terrorisme sans fondement pour réprimer les personnes qui expriment leur désaccord.