Abdellah Karroum sort ses griffes au Maroc et les rentre au Qatar

Abdellah Karroum est parmi les signataires d’une pétition dite d' »artistes » marocains contre la « répression » et autres « harcèlements ». Mais qui est Abdellah Karroum ?

Abdellah Karroum est le directeur artistique du Mathaf à Doha au Qatar depuis juin 2013. Mais des droits de l’homme au Qatar, notamment les droits des femmes ou des migrants, il ne pipe pas mot. En revanche, il est plus prolixe sur son pays natal, le Maroc, qui dispose pourtant de plusieurs mécanismes pour garantir le respect des droits de l’homme.

M. Karroum, qui a été imposé par les Espagnols comme commissaire de l’exposition-événement intitulée « Trilogie marocaine, art et culture au Maroc, de 1955 à 2010 ». prévue en février 2021 au prestigieux musée Reina Sofia, a signé une pétition qui a fait couler beaucoup d’encre car la quasi-majorité des signataires n’ont rien avoir avec le monde des arts.

La question n’est pas de critiquer sa signature de la dite pétition, c’est son droit, mais plutôt celle de s’interroger sur un homme qui fait taire ses « principes » une fois rentré chez son employeur.

A rappeler également qu’avant même d’être inaugurée, l’exposition au musée Reina Sofia, a suscité une vive polémique.

Abdellah Karroum, le commissaire de cette exposition, est directement pointé du doigt . Dans une publication de l’artiste-peintre Ilias Selfati sur sa page officielle Facebook, datée du 26 novembre dernier, il décrit le projet d’Abdellah Karroum au musée Reina Sofia comme « une honte pour les peintres, c’est comme le brexit si vous êtes dehors vous êtes dehors… c’est comme si nous étions revenus aux années 70 ».

Ilias Selfati déplore qu’Abdellah Karroum a privilégié “ses amis“ au détriment d’une « nouvelle génération d’artistes ».

« C’est une exposition historique dans le sens où elle s’intéresse à une certaine période de l’histoire de la peinture et de l’art marocain. Ici on parle du début des années 50 jusqu’à 2010 et si un commissaire d’exposition a le droit de sélectionner les artistes qu’il souhaite, il n’a cependant pas le droit d’exclure des artistes qui ont fait l’histoire et qui ont leur place dans cette phase choisie », avait également déclaré au site Le360 le peintre Fouad Bellamine.

 

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