Cette maîtresse de maison de 46 ans est également accusée d’avoir torturé une autre domestique philippine et d’avoir battu une troisième domestique dont la nationalité n’a pas été précisée par le quotidien Gulf News.
Son mari émirati a été condamné à trois ans de prison pour complicité.
La femme a été condamnée pour avoir "forcé sa domestique éthiopienne à boire un pesticide, l’avoir privée de soins médicaux lorsqu’elle a développé une pneumonie, ce qui a entraîné sa mort", selon le Gulf News.
Son mari avait enfermé la domestique dans une chambre après en avoir obstrué les fenêtres, selon la même source.
La domestique philippine, qui a témoigné dimanche au tribunal, a déclaré que sa patronne battait les domestiques avec un bâton, leur frappait la tête contre un mur et les obligeait à boire un détergent si la salle de bain n’était pas assez propre.
"Elle nous déshabillait, prenait des photos et menaçait de les envoyer à nos amis", a-t-elle dit, ajoutant que sa patronne avait tenté d’acheter son silence après la mort de la domestique éthiopienne.
Le couple a nié les faits et dispose de 30 jours pour se pourvoir en cassation.
Les Emirats arabes unis et d’autres pays arabes du Golfe sont régulièrement critiqués par les défenseurs des droits de l’Homme pour les mauvais traitements infligés aux employés de maison.
Le système de parrainage (Kafala) des étrangers est également décrié et considéré par certains comme une forme d’esclavage moderne puisqu’il maintient l’employé à la merci de son employeur.