La leader du RN, Marine Le Pen, condamnée à 5 ans d’inéligibilité, va faire appel
La cheffe de file des députés du Rassemblement National, Marine Le Pen, a été condamnée ce lundi à 5 ans d’inéligibilité avec exécution immédiate, va faire appel.
Marine Le Pen a été reconnue coupable de détournement de fonds publics ce lundi 31 mars, dans le cadre du procès des assistants parlementaires européens du FN, et est aussi condamnée à quatre ans de prison dont deux ferme aménagés sous bracelet et 100.000 euros d’amende.
L’appel n’étant pas suspensif en cas d’exécution provisoire, la leader du RN voit son avenir politique subitement s’assombrir, empêchée à ce stade par la justice de concourir à la prochaine élection présidentielle.
La présidente du tribunal correctionnel de Paris a justifié cette inéligibilité infligée par l' »atteinte aux règles du jeu démocratique » qu’a constitué selon le tribunal le détournement de 4,1 millions d’euros, même si celui-ci ne s’est pas fait à des fins d’enrichissement personnel.
Au final 23 prévenus ont été condamnés à des peines allant de 6 mois de prison avec sursis à 4 ans dont 2 ans ferme – la peine maximale ayant été prononcée pour Marine Le Pen – assorties, selon les cas, d’amendes et de peines d’inéligibilité, parfois avec sursis. Un seul prévenu a été relaxé.
Le parti RN, jugé en tant que personne morale, a été condamné à 2 millions d’euros d’amende, dont 1 million avec sursis.
Si son camp dénonce un déni de démocratie, le reste de l’échiquier politique français appelle à respecter cette décision de justice.
Cette décision de justice a été vivement condamnée du côté du Rassemblement National. « Aujourd’hui, ce n’est pas seulement Marine Le Pen qui est injustement condamnée : c’est la démocratie française qui est exécutée », a dénoncé son président, Jordan Bardella.