Abdelhakim Sefrioui et ses liens fantasmés avec le Maroc
La décapitation de l’enseignant en histoire, Samuel Paty par un citoyen russe d’origine tchétchène, et l’émotion nationale qu’elle a provoquée ont mis en lumière le rôle joué dans les réseaux sociaux et sur le terrain scolaire et associatif par le franco-marocain Abdelhakim Sefrioui, activiste politique et islamiste radical connu pour ces méfaits et son agitation depuis près de 25 ans en France.
Et lorsqu’en plein débat sur la grande tolérance dont a bénéficié cet individu de la part des autorités françaises alors qu’il était notoirement identifié pour son agitation extrémiste, certaines voix malintentionnées ont tenu à établir un lien inexistant entre cet individu à l’agenda politique aussi obscur que déstabilisant et son pays d’origine le Maroc.
Ce lien que certains voudraient accoler à l’étrange impunité dont Sefrioui a bénéficié depuis des années en France n’existe simplement pas. Pour l’évidente raison que les autorités marocaines ont fait le choix stratégique depuis toujours de lutter avec la plus grande efficacité contre toutes les activités terroristes. Et cela se passe à plusieurs niveaux, notamment par le démantèlement régulier de cellules terroristes, fruit d’un travail efficace des services de renseignements marocains dont l’expertise est reconnue internationalement.
L’autre niveau de lutte contre l’extrémisme religieux a été tout le travail de déconstruction du discours qu’incarnent des individus comme Sefrioui. Le Maroc s’est toujours distingué par la production et l’encadrement d’un discours religieux modéré, respectueux des diversités et du vivre ensemble. Les imams qui sortent des écoles marocains sont connus pour leur modération, leur diligence et leurs capacités à comprendre la marche du monde et leurs croyances en l’islam du juste milieu.
Ironie de cette histoire et de cette accusation aussi gratuite que malveillante, le pedigree auquel appartiennent des profils comme ceux d’Abdelhakim Sefrioui est farouchement combattu au Maroc comme étant porteur de germes de la division et de la déstabilisation. Et il est d’une évidence incontestable que si Abdelhakim Sefrioui s’était livré au Maroc à son agitation extrémiste, il aurait eu sans aucun doute affaire à la justice marocaine. Les autorités marocaines ne peuvent logiquement s’accommoder ou même tolérer ces postures de pyromane dont l’objectif premier est de semer la discorde et la haine.
Il paraît clair aujourd’hui que ceux qui veulent établir une relation organique entre un agitateur islamiste comme Sefrioui et le Maroc sont plus motivés par une logique de règlement de compte et une envie de salir plutôt que de décrire le réel et la vérité.