Le 25 août 2024, le chroniqueur de la radio RMC Mehdi Ghezzar a déversé un torrent de haine sur le Maroc et la communauté juive marocaine, dans une émission diffusée sur la chaîne algérienne, AL24. Il a également colporté une théorie du complot antisémite selon laquelle le conseiller royal André Azoulay serait à l’origine d’un décret interdisant les manifestations propalestiniennes. Une fake news contredite par les dizaines de rassemblements et de marches en soutien à Gaza organisés au Maroc depuis le début de la guerre. En Algérie, en revanche, depuis février 2021, toutes les manifestations sont officiellement interdites.
Depuis ses déclarations outrageuses dans lesquelles Merhdi Ghezzar, également directeur de la campagne électorale à Paris du président sortant algérien Tebboune, a qualifié notamment le Maroc d’« État voyou »; de « tout sauf un pays musulman »; d’eldorado pour les trafiquants et les pédophiles, des appels au boycott de ses entreprises en Île-de-France et de la chaîne française qui l’employait ont été lancés.
Des hommes politiques français ont vivement condamné ses propos. Le Club des avocats au Maroc a pour sa part adressé un signalement au parquet de Paris, « suite aux propos antisémites et diffamatoires » de Mehdi Ghezzar, en vertu de deux articles de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse : l’article 24 sur « la provocation à la discrimination » et l’article 29 sur « l’injure publique ».
Le 28 août, RMC a annoncé dans un communiqué diffusé en direct avoir mis « un terme à la participation de Mehdi Ghezzar à l’émission », à la « suite [de ses] propos inacceptables », desquels « RMC et les animateurs des “Grandes Gueules” se désolidarisent ».
Cette haine irrationnelle doit être analysée à la lumière de la relation si conflictuelle que l’Algérie et ses suppôts entretiennent avec le Royaume. Elle traduit toutefois le degré de fébrilité d’Alger qui se rajoute à une série d’actes hostiles à l’égard de son voisin. Pour des raisons historiques et de convenances politico-opportunistes, une obsession morbide a été fixée sur le Maroc, présenté aux Algériens comme la source de tous les maux du pays .
Entre le Maroc et l’Algérie, les longues années Bouteflika ont maintenu un statut de ni guerre ni paix. Les années Tebboune se sont dès le début distinguées par une hostilité assumée à l’égard du Maroc.
À la fermeture des frontières terrestres s’est rajoutée la rupture unilatérale des relations diplomatiques. Et en plus du financement et du parrainage diplomatique du Polisario, le régime algérien est allé encore plus dans sa palette d’animosité en finançant à tout va des prétendus opposants marocains.
Cette rupture avec le Maroc est pensée par le régime polico-militaire algérien comme une philosophie de vie, si puissamment ancrée dans son fonctionnement si irrationnel que la conviction s’est installée chez beaucoup que l’hostilité à l’égard du Maroc est moins un choix politique délibéré qu’une composante obligatoire du régime algérien qui en a besoin pour survivre et se maintenir.
Le Maroc a de son côté pris le contrepied de cette stratégie de tension . Sa diplomatie ne rate aucune occasion pour tendre la main de la réconciliation. Mais à chaque proposition de paix marocaine , le régime algérien répond par une escalade et une fuite en avant qui fait peser sur l’ensemble de la région une menace d’instabilité et de chaos.
Pour le voisinage africain, méditerranéen et européen , le partage des rôles est clairement identifié. Le régime algérien est un facteur de divisions qui encourage la guerre, le terrorisme et le chaos. Tandis que le Maroc est une puissance de paix qui aspire au bien collectif sur la base de compromis positifs et de projets constructifs. Sans aller jusqu’à établir une dichotomie du bien et du mal, le régime algérien incarne la division et le morcèlement alors que Le Maroc milite pour l’unité des efforts et la prospérité commune .