"Nous avons évidemment à la suite de cette décision un petit choc", a commenté sur Europe 1 Dominique Paillé, ancien membre de l’UMP qui avait rejoint Jean-Louis Borloo. Interrogé sur la réaction des Français, il a jugé que "certains y verront la marque d’un homme de réflexion, d’autres auront sans doute l’esprit gagné par une profonde déception".
Pour Rama Yade, qui comptait également parmi les soutiens de Jean-Louis Borloo, " Jean-Louis Borloo fait le sacrifice de sa candidature pour la majorité ". Selon elle, "aujourd’hui, l’UMP ne peut plus accuser les autres de ses difficultés". Se disant "triste" mais "compréhensive", elle estime que "sur le fond rien ne change" et que "le combat continue pour l’émergence d’une force progressiste, qui porte un projet différent de celui de l’UMP".
A l’UMP, les louanges sont nombreuses pour le président du Parti radical. "Le talent de Jean-Louis Borloo, on en aura besoin", a estimé au micro d’Europe 1 Marc-Philippe Daubresse. "Il faut lui tendre la main (…) Tout cela peut aboutir à une réconciliation qui me semble nécessaire pour gagner l’élection présidentielle" ajoute le secrétaire général adjoint de l’UMP. Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice, voit, lui, en Jean-Louis Borloo "un ami responsable et intelligent qui doit retrouver toute sa place dans la majorité".
"Je me réjouis de voir que notre famille politique, avec toutes ses sensibilités, va maintenant se mettre en ordre de bataille pour gagner l’élection présidentielle derrière notre candidat naturel, Nicolas Sarkozy", a de son côté estimé Nadine Morano.
L’annonce de dimanche soir a également fait des heureux au Nouveau Centre. Hervé Morin, rival de Jean-Louis Borloo pour une candidature centriste, s’est montré rasséréné sur son compte Twitter. " Ma détermination n’a jamais été aussi forte ", a-t-il commenté sur le site de micro-blogging.
Du côté socialiste, Pierre Moscovici, coordinateur de la campagne de François Hollande à la primaire, a commenté la décision de Jean-Louis Borloo sur le mode de l’ironie. "Imagine le désarroi des Radicaux qui ont fait semblant de ne plus être de droite, certains l’ont même cru", a-t-il écrit sur son compte Twitter .
Jean-Louis Borloo a annoncé dimanche qu’il renonçait à se présenter. "J’ai considéré que ce serait une candidature qui apporterait plus de la confusion que des solutions", a-t-il expliqué.