"Toutes les formes d’énergie ont un impact sur les ressources en eau et la relation entre l’eau et les bioénergies , les énergies renouvelables issues de matières organiques comme le bois, la biomasse ou les sous-produits agricoles – est particulièrement complexe", souligne le PNUE dans un nouveau rapport.
Le document fait constater que les demandes en eau de la bioénergie sont en grande partie liée à la culture et la transformation des matières premières, comme les cultures qui, à leur tour, ont des implications importantes sur l’agriculture durable, l’utilisation des terres et la production alimentaire.
Dans un monde où plus de 70% de l’eau douce mondiale est utilisée pour l’agriculture, relève le PNUE, le développement de la bioénergie doit être soigneusement planifié.
"Cette planification doit tenir compte de l’augmentation des besoins en matières premières", note-t-il.
Toutefois, le rapport décrit les circonstances dans lesquelles le développement bien planifié des bioénergies peut améliorer les pratiques agricoles, y compris la promotion de l’efficacité de l’eau et l’utilisation durable des engrais.
Jeudi, le Programme des Nations Unies pour l’environnement a indiqué qu’un investissement annuel de 198 milliards de dollars, soit 0,16 pour cent du PIB mondial, dans le secteur de l’eau pourrait réduire de moitié, en moins de quatre ans, le nombre de personnes qui n’ont pas un accès durable à l’eau potable et à l’assainissement de base.
"L’investissement dans l’eau potable et l’assainissement, le renforcement des systèmes locaux d’approvisionnement en eau, la conservation des écosystèmes essentiels et le développement de politiques plus efficaces peuvent contribuer à éviter les coûts sociaux et économiques élevés résultant d’un approvisionnement inadéquat en eau", souligne le PNUE dans un autre rapport.
Le Sous-secrétaire général de l’ONU et Directeur exécutif du Programme, Achim Steiner a déclaré que le document montre comment l’investissement accéléré dans l’économie verte, couplé à des politiques efficaces peuvent renforcer la sécurité alimentaire, améliorer la santé humaine et promouvoir la croissance économique.
L’amélioration de la productivité de l’eau et l’augmentation de l’offre, à travers la construction de nouveaux barrages et des usines de dessalement, sont nécessaires pour réduire l’écart d’environ 40% entre l’offre et la demande en eau, note la même source, mettant en garde que "sans cet investissement, des crises d’approvisionnement en eau deviendront de plus en plus courantes".