Ce constat alarmant a été dressé par le Forum tunisien des Droits Économiques et Sociaux (FTDES) qui a dénoncé les expulsions massives des migrants vers les frontières, appelant à une réponse humanitaire urgente à la situation des réfugiés, demandeurs d’asile et migrants en Tunisie.
La situation humanitaire s’aggrave également pour plus de 300 demandeurs d’asile qui se trouvent sur une place à la périphérie de la capitale, tandis que d’autres villes enregistrent des arrestations arbitraires de migrants, s’indigne l’ONG, dans un communiqué.
Et de souligner la nécessité de mettre un terme aux refoulements et aux expulsions forcés vers la frontière et de transférer les migrants vers des endroits sûrs où ils peuvent être protégés et avoir accès au logement, la nourriture et les soins médicaux.
Face à cette situation, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a facilité début janvier le retour volontaire de quelque 168 migrants bloqués en Tunisie vers leur pays d’origine, le Burkina Faso.
En décembre 2023, deux vols charters de retour volontaire ont ramené chez eux 284 migrants gambiens bloqués en Tunisie.
Un discours prononcé, en février dernier, par le président tunisien Kais Saied, a provoqué un tollé au niveau local et international, eu égard aux propos jugés « violents » et « racistes » à l’égard des migrants d’Afrique subsaharienne.
Plusieurs pays africains avaient organisé des opérations de rapatriement de leurs ressortissants en Tunisie, suite à la multiplication d’agressions et de l’hostilité à l’encontre de la communauté subsaharienne sur fond d’un discours officiel qualifié de « raciste ».