Rapatriement des jihadistes: les Etats-Unis saluent la coopération du Maroc
Avec le rapatriement au Maroc d’un prisonnier détenu depuis 19 ans à Guantanamo sans jugement pour sa participation présumée aux attentats du 11-Septembre 2001, l’administration du président américain Joe Biden confirme sa détermination à fermer la prison.
Abdellatif Nasser, né en 1965 à Casablanca, est le premier détenu transféré vers son pays d’origine depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche en janvier. Il a été remis lundi matin aux autorités marocaines, selon le Pentagone.
Dans un communiqué, le département d’Etat américain a salué les efforts du Maroc pour accueillir Abdellatif Nasser, et en a profité pour appeler d’autres pays à rapatrier leurs ressortissants jihadistes de Syrie, où ils sont emprisonnés dans des camps des Forces démocratiques syriennes alliées des Etats-Unis.
« Sous la direction de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, le Maroc et les États-Unis entretiennent une coopération antiterroriste solide et de longue date et travaillent en étroite collaboration pour protéger les intérêts de sécurité nationale des deux pays », a souligné Ned Price.
« Le rôle dirigeant joué par le Maroc pour rapatrier Nasser, ainsi que la bonne volonté qu’il a manifestée dans le passé pour faciliter le retour des jihadistes ayant combattu dans le nord-est syrien, devraient encourager d’autres pays à rapatrier leurs citoyens », a souligné le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.
Une porte-parole de l’organisation de défense des droits individuels ACLU s’est félicitée du départ du détenu marocain, qualifiant cette décision de « nouvelle encourageante ».
La libération d’Abdellatif Nasser, accusé d’avoir fourni des armes à Al-Qaïda mais jamais inculpé, avait été recommandée par l’administration Obama en 2016, mais il était resté emprisonné pendant la présidence de son successeur, Donald Trump.
A Rabat la justice a annoncé lundi l’ouverture « d’une enquête avec l’intéressé pour son implication présumée dans la perpétration d’actes terroristes ».
Un communiqué du procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat indique que les effets juridiques seront déterminés par le parquet à la lumière des résultats de l’enquête en cours menée avec l’intéressé dans le respect total des dispositions prévues par la loi.
Under the leadership of His Majesty King Mohamed VI, Morocco and the United States have enjoyed robust and long-standing counterterrorism cooperation and work closely to safeguard both countries’ national security interests. 2/3
— U.S. Embassy Morocco (@USEmbMorocco) July 19, 2021