Cet observatoire serait "chargé de documenter les bonnes pratiques en matière de lutte anti-corruption et les mettre à la disposition des Etats parties pour qu’ils puissent les exploiter dans le cadre de leurs programmes nationaux de prévention", a indiqué le roi Mohammed VI dans un message lu par le conseiller du Souverain Abdeltif Manounipar un de ses conseillers.
Dans ce message, Il s’agit "d’accompagner et d’appuyer les efforts des pays dans leurs programmes de réforme relatifs à l’application des dispositions de la Convention onusienne" de lutte contre la corruption.
"Le fléau de la corruption n’est plus considéré aujourd’hui comme une affaire interne pour tel ou tel pays, telle ou telle région. C’est un mal qui a maintenant des dimensions internationales, s’entremêlant avec de nombreux autres crimes transfrontaliers", a dit le roi Mohammed VI.
Cette convention, seul instrument juridique contraignant de portée universelle de lutte contre la corruption, a été ratifiée par 154 Etats dont le Maroc en 2005.
La corruption est particulièrement nuisible aux pays pauvres, en empêchant la croissance économique et en détournant les fonds nécessaires à des secteurs clés comme la santé et l’éducation, estiment les experts.
Selon la Banque mondiale, "environ mille milliards de dollars est détourné par des pots-de-vin chaque année".
Pour sa quatrième édition, la conférence qui se tient pour la première fois en Afrique, doit examiner les questions de recouvrement des avoirs illicites ou volés, l’impact de la corruption sur le développement et la contribution du secteur privé à l’éradication de ce phénomène.
Pendant sa présidence de la Conférence au cours des deux prochaines années, "le Maroc mettra tout en oeuvre pour généraliser la ratification et l’adhésion par les différents pays à cette convention onusienne de première importance et favoriser la prise de conscience de la portée universelle et humanitaire qui est la sienne", a indiqué le Souverain.
De nombreux experts, magistrats et responsables gouvernementaux participent à cette réunion de quatre jours, organisée en partenariat avec l’Instance Centrale de Prévention de la Corruption (ICPC), un organisme marocain créé en 2007 pour moraliser la vie publique et combattre la corruption dans ce pays de 35 millions d’habitants où la corruption est endémique.