L’Azawad est le nom que donne le MNLA au nord du Mali, dont il a proclamé l’indépendance en avril, profitant d’un coup d’Etat militaire à Bamako, avant d’en être chassé par plusieurs groupes islamistes liés à Al Qaïda, tels Ansar Dine et le Mujao.
"Nous revendiquons notre droit à l’autodétermination qui ne veut pas dire sécession", a dit Ibrahim Ag Assaleh, un responsable du MNLA, après avoir rencontré le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Ibrahim Ag Assaleh a précisé que le MNLA visait toujours l’indépendance de la région, mais a mis l’accent sur la prééminence du "droit à la vie, à la sante, à l’éducation, (des) droits politiques et (du) droit à l’expression" sur les questions territoriales.
L’Union africaine a demandé en juin aux Nations unies de soutenir une intervention militaire au Mali, mais le Conseil de sécurité a répondu qu’il devait d’abord pouvoir établir clairement les buts d’une telle opération et la façon dont elle devait être menée.
François Hollande, le président français, a estimé vendredi que "nul ne ferait obstacle" au Conseil de sécurité à une résolution autorisant l’envoi d’une force au Mali, que la France est prête à appuyer sans toutefois engager elle-même des hommes.