Les participants aux « Assises nationales de la refondation », présentées comme la phase finale des consultations préalables à des élections et à un retour des civils au pouvoir au Mali, ont proposé, jeudi à Bamako, de prolonger l’actuelle transition de « six mois à cinq ans ».
« Les participants se sont prononcés pour la prorogation de la transition afin de pouvoir réaliser les réformes institutionnelles structurantes et permettre des élections crédibles, équitables et transparentes. Les délais avancés varient de six mois à cinq ans », indique un document lu à l’issue des Assises nationales.
Présentées par les autorités comme un moment crucial de la transition, ces Assises, qui se sont déroulées de lundi à jeudi à Bamako, ont été boycottées par de nombreuses organisations maliennes. Les participants aux Assises ont également recommandé de « développer de nouveaux partenariats militaires avec des puissances militaires » et de « dissoudre toutes les milices et les intégrer dans l’armée malienne », souligne le rapport final.
Un millier de personnalités politiques, civiles, entre autres, ont pris part à ces Assises. Cet évènement a été précédé d’Assises locales (11-23 décembre) dans plusieurs villes et régions du pays, et dans les représentations diplomatiques maliennes à l’étranger.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait réitéré mi-décembre son exigence d’élections le 27 février au Mali devant rendre le pouvoir aux civils.