Invité à s’exprimer jeudi matin devant de l’assemblée de Corse, Emmanuel Macron a proposé de « bâtir une autonomie à la Corse dans la République », évoquant un « moment historique ».
« Cette autonomie doit être le moyen pour construire ensemble l’avenir. Sans désengagement de l’Etat. Ce ne sera pas une autonomie contre l’Etat, ni une autonomie sans l’Etat, mais une autonomie pour la Corse et dans la République », a-t-il précisé.
Le chef de l’Etat donne six mois au gouvernement et aux élus corses pour aboutir à un « texte constitutionnel et organique ainsi soumis à votre accord ».
Ce texte servirait de base à une « révision constitutionnelle », a-t-il dit, avant de souligner que « la nouvelle étape institutionnelle que nous voulons lancer doit permettre à la Corse de conserver son âme et son identité tout en restant dans les bornes de la République ».
« Le statut d’autonomie que nous appelons de nos voeux s’inscrit au sein de la République française », a promis de son côté Gilles Simeoni, président autonomiste de l’exécutif de Corse, citant « cinq enjeux », « historique de reconnaissance », « sociétal », « économique et social » et « démocratique avec le refus de toute logique de pression ou de dérive mafieuse ».