Le président français, Emmanuel Macron a demandé mardi soir la régularisation en « nombre de médecins étrangers » afin de lutter contre les déserts médicaux.
« Ils tiennent parfois à bout de bras nos services de soins et nous les laissons dans une précarité administrative », a déclaré le président de la République lors de sa conférence de presse.
Pour « mettre fin au scandale des déserts médicaux », il faut « permettre des coordinations plus simples » entre médecine de ville et hôpital, et avec les professions paramédicales, mais aussi « régulariser nombre de médecins étrangers qui tiennent parfois à bout de bras nos services de soins, et que nous laissons dans une précarité administrative qui est complètement inefficace », a plaidé le chef de l’Etat.
Pour l’instant, leur statut est suspendu à la décision du Conseil constitutionnel sur la loi immigration.
Concernant la santé, Emmanuel Macron a rappelé qu’il porte depuis son premier quinquennat pour y répondre : « simplifier » les règles, dégager du temps médical [pour les] médecins, en faisant mieux travailler la ville et l’hôpital, ou encore avec les professions paramédicales.
Tout ce qui permettra que « chaque médecin puisse voir plus de patients », a affirmé le président de la République.
Sur les déserts médicaux, Emmanuel Macron a dressé ce constat : « On a aujourd’hui un peu moins de 100 000 médecins généralistes. On en a perdu 6000 en dix ans. C’est ça la réalité ».
« Et malgré le fait qu’en 2018, a-t-il poursuivi, j’ai décidé de rouvrir le numerus clausus et donc de créer plus de places, on met dix ans à former des médecins et on a environ 25 à 30 % de nos médecins généralistes qui ont plus de 60 ans. C’est pas compliqué, on a un problème. Et à côté de ça, on a une population qui vieillit, qui a de plus en plus de maladies chroniques ».
Et de souligner qu' »il est assez simple et il aurait dû être anticipé il y a quinze, 20, 30 ans. On doit créer plus de postes et donc ça, ça va se faire à travers le temps. Mais là, pour nous, les 5 à 7 ans qui viennent, le seul moyen, c’est d’organiser différemment les choses. »