Les ministres de l’Intérieur de France, d’Espagne et du Portugal saluent les efforts du Maroc dans la lutte contre la culture du cannabis

La ministres de l’Intérieur de France, d’Espagne et du Portugal ont salué, vendredi, les efforts déployés par le Royaume en matière de lutte contre la culture du cannabis, qui se sont soldés par une réduction de 65 % des surfaces cultivées depuis 2003.

"La lutte contre le trafic de stupéfiants est une priorité pour nos quatre pays", ont souligné les ministres des quatre pays dans leur déclaration commune à l’issue d’une réunion de concertation à Rabat, affirmant que "les profits considérables" que génère cette forme de criminalité sont "utilisés pour financer l’activité des organisations criminelles et portent un trouble constant à l’ordre public de nos sociétés".

Les quatre pays ont réitéré à cet effet leur engagement à "travailler ensemble en employant leurs moyens propres et ceux de l’Union européenne comme de l’ONUDC pour lutter plus efficacement contre ce phénomène, notamment à travers les programmes de développement alternatif au niveau des zones concernées.

Ils se sont également engagés à coordonner leurs stratégies de surveillance des frontières dans "le cadre de la lutte contre les trafics de cocaïne qui envahissent nos territoires".

"L’échange d’informations opérationnelles entre les quatre pays en matière de lutte contre la drogue, mais aussi contre la criminalité organisée constitue une priorité commune", lit-on dans la déclaration de Rabat.

Dans cette perspective, les quatre pays ont décidé d’améliorer le fonctionnement de leurs dispositifs de coopération et de mettre tout en œuvre pour réduire les délais moyens de réponse aux demandes formulées par chacun de ces pays.

Les ministres ont aussi convenu de renforcer les échanges opérationnels, en lien étroit avec les administrations douanières afin d’assurer un meilleur ciblage des containers ainsi que d’intensifier les actions de surveillance et d’interception maritime et aérienne des ports, aérodromes et héliports secondaires.

Les services compétents veilleront de même à réaliser ces actions en liaison avec le Centre de coordination de lutte anti-drogue de la Méditerranée (CeCLAD-M) et, le cas échéant, avec le Centre d’opération et d’analyse maritime de lutte contre le trafic de drogue (MAOC-N), au sein duquel la France, l’Espagne et le Portugal s’engagent à oeuvrer pour que le Maroc soit invité à désigner un représentant.

Soucieux par ailleurs de consolider la lutte contre les flux transatlantiques de cocaïne transitant par l’Afrique de l’Ouest, les ministres ont décidé de consolider l’activité des plateformes de Dakar et d’Accra en y affectant des officiers de liaison anti-drogue.

Se disant convaincus de la nécessité d’améliorer l’identification des patrimoines des criminels, afin d’accroître leur saisies et confiscations et de l’intérêt de systématiser l’approche financière des investigations contre les organisations criminelles, ils se sont engagés à assurer, dans le cadre des législations nationales respectives, et à la demande des autorités compétentes respectives, le suivi des opérations financières liées au trafic de stupéfiants ou à la criminalité organisée.

Dans ce contexte, l’Espagne, la France et le Portugal soutiennent l’intégration du Royaume du Maroc dans le réseau CARIN (Cannden Assets Recovery Inter-Agency Network), ce qui permettrait d’avoir un référent dans l’identification des avoirs criminels. A cet égard, ils ont décidé de tenir deux réunions par an des services nationaux compétents en matière de répression du trafic illicite des stupéfiants.

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