Les autorités algériennes continuent de réprimer les droits à la liberté d’expression et cibler les voix critiques (AI)
Après l’arrêt du mouvement de protestation du Hirak, en raison du Covid19 en 2020, « les autorités algériennes ont intensifié leur répression de la dissidence pacifique », souligne jeudi l’ONG basée à Londres dans un communiqué, relevant que « des centaines de personnes ont été arrêtées et placées en détention, de façon arbitraire ».
Des dizaines de manifestants pacifiques, de journalistes, de militants et de défenseurs des droits humains continuent de languir derrière les barreaux pour avoir critiqué les autorités, soutient AI.
« Il est tragique de constater que, cinq ans après que de courageux Algériens soient descendus dans la rue en masse pour exiger des changements et des réformes politiques, les autorités continuent de mener une campagne de répression glaçante », a commenté la directrice régionale d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Heba Morayef.
« Les autorités algériennes doivent libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits aux libertés d’expression, de réunion pacifique et d’association », a-t-elle ajouté, citée par le communiqué.
Elles doivent veiller à ce que les défenseurs des droits humains, les journalistes, les militants, les syndicalistes et d’autres puissent exercer leurs droits et exprimer librement leurs opinions sans craindre des représailles, a poursuivi Mme Morayef, appelant à mettre fin au climat de répression dans le pays, en ordonnant la libération immédiate des personnes détenues arbitrairement, ainsi qu’en autorisant la tenue de manifestations pacifiques.
Et de conclure que les autorités doivent également « mettre fin au harcèlement des opposants et des personnes considérées comme critiques et réformer des textes législatifs clés, notamment en abrogeant les dispositions vagues et trop générales qui ont été utilisées pour réprimer les droits humains. »