«Aujourd’hui, le premier convoi de 53 camions va transporter 1.600 balles de fibre de coton vers Nouakchott », a déclaré le ministre du Développement rural, Modibo Keita, cité par l’AMAP.
« Le Mali doit transformer l’embargo en une opportunité car certains ont voulu nous asphyxier », a-t-il ajouté en allusion aux sanctions imposées au Mali par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Le départ de 53 camions de coton fibre a été donné à Kati, près de Bamako, lors d’une cérémonie présidée par le ministre du Développement rural, accompagné du président directeur général de la CMDT, Nango Dembélé, et du président du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR), Youssouf Traoré.
Au regard du contexte actuel, marqué par la fermeture des frontières des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ces deux ports constituent, d’une part, un véritable moyen de désengorgement des usines d’égrenage de la CMDT et, d’autre part, une assurance pour le respect strict des clauses relatives aux délais des contrats signés avec les clients.
«C’est une alternative crédible parce que le corridor mauritanien n’est pas méconnu des transporteurs maliens», a assuré le président du CMTR, Youssouf Traoré.
C’est dans la perspective de la diversification de ses ports de sortie et à cause de l’augmentation importante de sa production que la CMDT a dépêché une mission conjointe CMDT/CMTR de prospection aux ports de Conakry et de Nouakchott, fait savoir la même source, notant que l’objectif de cette mission était d’évaluer les potentialités et opportunités des sites pour le transit du coton fibre malien.
‘’Il est ressorti des conclusions de la mission la possibilité d’exporter via ces deux ports 60.000 tonnes de fibre de la production 2021/2022’’, précise-t-on.