L’Arménie reconnait l’Etat de Palestine, colère d’Israël

L’Arménie a annoncé vendredi la reconnaissance de l’Etat de Palestine, rappelant la « situation critique à Gaza ». Israël a convoqué l’ambassadeur d’Arménie pour une « réprimande sévère ».

« Réaffirmant son allégeance au droit international et aux principes d’égalité, de souveraineté et de coexistence pacifique des peuples, la République d’Arménie reconnaît l’Etat de Palestine », a indiqué le ministère arménien des Affaires étrangères dans un communiqué.

« Erevan désire sincèrement l’avènement d’une paix durable » dans la région, selon le ministère qui rappelle vouloir « l’instauration immédiate d’une trêve » dans la guerre à Gaza.

Fin mai, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont aussi officiellement reconnu l’Etat de Palestine, là aussi en affirmant vouloir favoriser la paix dans la région, suscitant la colère des autorités israéliennes.

La guerre de plus de huit mois entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le territoire israélien, ravive les appels en faveur de la reconnaissance de l’Etat palestinien.

Mi-avril, les Etats-Unis ont posé leur veto au Conseil de sécurité de l’ONU pour bloquer une résolution visant à ce que la Palestine devienne un Etat membre à part entière de l’organisation internationale.

L’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) avait ouvert la voie en admettant en octobre 2011 l’Etat de Palestine comme l’un de ses membres à part entière. Israël et les Etats-Unis quitteront l’organisation en 2018, les seconds y reviendront en 2023.

La Suède devient en 2014 le premier pays de l’UE à reconnaître l’Etat de Palestine, la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie et Chypre l’ayant fait avant de rejoindre l’Union européenne (UE).

Longtemps une reconnaissance formelle de l’Etat palestinien devait résulter, selon les pays occidentaux, d’un processus de paix avec Israël. Mais dans un élan conjoint, l’Espagne et l’Irlande, tous deux membres de l’UE, ainsi que la Norvège, emboîtent le pas à la Suède fin mai, s’attirant les foudres du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

La Slovénie fait de même début juin. Malte a évoqué en mars la possibilité d’une telle reconnaissance, de même que l’Australie en avril.

Le président français Emmanuel Macron franchit de son côté un cap en février, estimant que « la reconnaissance d’un Etat palestinien n'[était] pas un tabou pour la France ». Mais début juin, le gouvernement a redit son refus d’une reconnaissance de l’Etat de Palestine dans l’immédiat, affirmant que cela « doit intervenir au bon moment pour qu’il y ait un avant et un après ».

 

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite