reçu à l’Elysée le 24 mai 2012. Le fait que le Premier Chef d’Etat reçu par le
nouveau président français soit le souverain marocain est le signe de
l’excellence des relations entre les deux pays et il exprime la volonté des deux
dirigeants de raffermir davantage les rapports bilatéraux, comme l’avait
souhaité le Roi Mohammed VI dans le message de félicitations adressé à
François Hollande après son élection.
La rencontre entre le nouveau chef de l’Etat français et le souverain
marocain a permis à François Hollande de souligner la force de « l’amitié entre
la France et le Maroc » et « les liens exceptionnels qui la caractérisent ». C’était
une bonne occasion de mettre un terme à des supputations tout aussi
hasardeuses qu’infondées sur une hypothétique dégradation des relations à la
suite du changement politique en France. L’entrevue a donc contribué à lever
toute équivoque et démontrer –si besoin était– que la relation franco-marocaine
est un axe stratégique majeur au-delà de questions de personnes qui ne se
posent d’ailleurs pas.
En effet, le Maroc est le premier et le plus sûr partenaire de la France au
sud de la Méditerranée. Dans cette région en proie à la déstabilisation, Paris
n’a cessé de saluer les avancées capitales du Royaume, dans le calme et la
sérénité, dans une démarche exemplaire, à l’heure où d’autres pays ont connu
la violence, des évolutions chaotiques ou un immobilisme lourd de menaces.
En même temps, la diplomatie française a réitéré sa position traditionnelle sur le
conflit du Sahara marocain en réaffirmant son «appui au plan d’autonomie
marocain, qui est la seule proposition réaliste aujourd’hui sur la table des
négociations et qui constitue la base sérieuse et crédible d’une solution
politique dans le cadre des Nations unies ». Par ailleurs, la France est bien
consciente que le Maroc est aux avant-postes du dialogue entre les deux rives
de la Méditerranée à une période particulièrement cruciale pour l’Europe.
Dans ces conditions, les facteurs idéologiques surannés et la
propagande haineuse de petits cercles d’agitateurs nostalgiques de la guerre
froide ne pèsent pas lourd au regard de la confiance réciproque, des options
stratégiques communes et de la solidarité qui président à une relation historique
inscrite dans la durée et conforme aux intérêts fondamentaux des deux pays.