La CEDEAO « a décidé de lever avec effet immédiat » certaines des sanctions imposées au Niger, a déclaré M. Alieu Touray à l’issue du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO.
Les frontières et l’espace aérien nigérien seront rouverts, les transactions financières entre les pays de la CEDEAO et le Niger de nouveau autorisées, et les avoirs de l’Etat nigérien dégelés, « pour des raisons humanitaires », a-t-il fait savoir.
« Des sanctions individuelles et politiques restent en place », a-t-il ajouté.
Il a également réclamé « la libération immédiate » du président nigérien déchu Mohamed Bazoum, détenu avec son épouse.
Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, également sous le coup de sanctions de la CEDEAO, ne sont pas concernés par ces annonces.
Les chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO se sont réunis, samedi à Abuja, pour évoquer notamment la situation au Niger, ainsi que dans la région.
« Nous sommes réunis ici pour examiner les développements urgents dans notre sous-région concernant la paix et la sécurité ainsi que les situations politiques dans les Républiques du Niger, du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali », a déclaré, lors de la cérémonie d’ouverture, le président nigérian Bola Ahmed Tinubu qui assure la présidence de la CEDEAO, poursuivant que « nous devons aborder ces questions avec un sentiment d’unité et d’engagement pour le bien-être de nos populations ».
Le Niger, le Mali et le Burkina Faso avaient annoncé fin janvier leur retrait de l’organisation ouest-africaine.
Cette annonce a suscité l’inquiétude de centaines de milliers de ressortissants de ces pays, particuliers ou commerçants.
La CEDEAO garantit en effet aux citoyens des 15 pays membres de pouvoir voyager sans visa et de s’établir dans les pays membres pour y travailler ou y résider.
La dernière réunion des membres de la CEDEAO remonte au 9 février lorsqu’ils avaient appelé à la « réconciliation » avec les autorités du Niger, du Mali et du Burkina Faso.