– Vous avez tenu des entretiens avec des responsables marocains lors de votre visite au Maroc. Quel est l’objet de ces réunions ?
Tout d’abord, je veux exprimer ma gratitude profonde au peuple et aux autorités marocains pour leur accueil et leur hospitalité. Lors de ma visite au Maroc, j’ai discuté avec les responsables marocains sur ce que nous voulons réaliser lors de ces assemblées qui marquent leur retour dans un pays africain après un demi-siècle et sur comment le Maroc et l’Afrique peuvent en tirer profit.
Le Maroc accueille la communauté financière internationale. Il s’agit de la coupe du monde des finances qui sera organisée au Royaume et c’est une occasion à saisir.
– Comment avancent les préparatifs des assemblées annuelles de la BM et du FMI?
Les préparatifs avancent très bien. J’ai eu l’occasion de visiter le site « Bab Ighli » où seront organisées les assemblées annuelles de la BM et du FMI.
Tout sera prêt en septembre afin que ça soit testé avant la tenue des réunions.
Ma gratitude au ministre de l’Economie et des Finances et à Bank Al-Maghrib qui ont fait des efforts remarquables sous la présidence du Chef du gouvernement pour assurer la réussite de ces assemblées.
Le Maroc, au croisement entre l’Afrique et l’Europe, va démontrer au monde son image brillante, avec ses traditions ancrées, son histoire riche et son économie dynamique.
J’ai rencontré les 500 étudiants volontaires mobilisés au profit des assemblées annuelles de la BM et du FMI, qui constituent des ambassadeurs « fantastiques » pour le Maroc.
– Quels sont les défis et enjeux qui seront sur l’agenda des prochaines assemblées ?
Il s’agit de discuter comment redynamiser l’économie mondiale après les deux chocs liés au covid-19 et au conflit russo-ukrainien.
Cette conjoncture a exercé une pression sur l’économie mondiale pour mettre en place des mesures afin de créer des opportunités d’emplois.
Il s’agit également de discuter comment renforcer la coopération internationale. Nous avons besoin l’un de l’autre plus que jamais.
Face aux effets du changement climatique, le taux élevé de la dette dans plusieurs pays, l’intelligence artificielle qui constitue une opportunité mais également un risque, le monde est appelé à relever plusieurs challenges.
En même temps, ce même monde est fragmenté et il existe beaucoup de tensions entre les pays.
Ainsi, ces assemblées annuelles constituent une occasion pour les 190 membres du FMI de créer un pont pour faire face à ces challenges ensemble.
– L’économie marocaine a connu des progrès remarquables durant ces dernières années dans plusieurs domaines. Quelle est votre lecture de cette évolution et quels sont les défis et les opportunités de l’économie marocaine ?
Le Maroc s’est engagé dans plusieurs réformes durant les dernières années, ce qui a eu un effet positif sur la compétitivité de son économie tout en maintenant des fondamentaux macroéconomiques sains. Et aujourd’hui, il y a une grande ambition de continuer sur cette voie de réformes.
Le nouveau modèle de développement (NMD) est considéré comme un important effort d’investissement en capital humain, notamment en termes d’éducation et de protection sociale. Ceci a créé un climat favorable à l’entreprenariat.
Sur cette base, le Maroc doit continuer à diversifier son économie.
Le Maroc, comme les autres pays, a été impacté par les conséquences de la crise sanitaire du Covid-19 et par la hausse des prix de l’énergie causée par le conflit russo-ukrainien. Mais, le Royaume a eu une vision claire sur comment redynamiser son économie et en créer des opportunités.
Le Maroc est le premier pays africain à obtenir la ligne de crédit flexible contre les chocs économiques, accordée par le FMI. Cette ligne a été accessible seulement aux pays performants.
Le FMI soutient le Maroc en faveur d’une économie plus verte et plus adaptée aux risques du changement climatique et le Royaume constitue un exemple brillant du plus grand potentiel de l’Afrique.
J’ai eu la chance de visiter le complexe solaire NOOR Ouarzazate, un des plus grands au monde, et j’ai été impressionnée par l’ingénierie du Maroc et son évolution.
Je n’ai pas de doute, le Maroc est porteur d’avenir !