Organisée à l’appel d’une centaine d’organisations syndicales et politiques, d’associations et d’autres collectifs, cette journée de protestation a rassemblé environ 80.000 personnes à travers le pays, selon la Confédération générale du travail (CGT), et 31.300 d’après le ministère de l’Intérieur.
A Paris, où quelques incidents ont éclaté, le cortège a réuni 15.000 personnes, selon les organisateurs, et 9.000 personnes pour la police. Les manifestants scandaient notamment « Police partout, justice nulle part », « Stop aux violences d’Etat » ou encore « Justice pour Nahel », tué à bout portant par un policier le 27 juin à Nanterre (région parisienne) lors d’un contrôle routier. Son décès avait déclenché une vague d’émeutes et violences urbaines dans tout le pays.
Dans la capitale, après un départ dans le calme, un pré-cortège de centaines d’individus cagoulés s’est constitué, dégradant notamment les vitrines d’agences bancaires.
Dans d’autres villes, les marches ont rassemblé quelques centaines de personnes, sans incident notable.
A 19h (heure locale), six personnes ont été interpellées à travers le pays, dont trois à Paris, selon le ministère de l’Intérieur, qui a mobilisé 30.000 policiers et gendarmes sur l’ensemble du territoire.
En juillet, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale relevant de l’Organisation des Nations unies (ONU) avait fustigé la pratique « persistante » en France « du profilage racial combinée à l’usage excessif de la force dans l’application de la loi, en particulier par la police, contre les membres de groupes minoritaires, notamment les personnes d’origine africaine et arabe ».