Ebola: des chercheurs suisses recommandent un confinement de plus de 5 jours

Une équipe de chercheurs suisses a recommandé, jeudi, aux pays africains touchés par l’épidémie Ebola un confinement de plus de 5 jours pour mieux repérer les cas d’infection.

Se basant sur un séquençage génétique de 72 personnes contaminées en Sierra Leone en mai et juin, les scientifiques ont jugé "trop courte" la période de trois jours de confinement observée dernièrement dans le pays.

Les travaux de l’équipe de l’Institut fédéral de technologie de Zurich ont permis de construire un "arbre généalogique" du virus selon lequel la période moyenne d’incubation se situe autour de cinq jours.

Selon l’étude publiée dans le journal PLOS, la Sierra Leone qui a découvert des centaines de nouveaux cas en trois jours de confinement, pourrait en avoir repéré davantage si l’opération avait duré quelques jours de plus.

Chaque personne contaminée aurait transmis le virus à en moyenne 2,18 autres personnes, et environ 30 % des cas n’ont pas été repérés, estiment les chercheurs.

La Sierra Leone est l’un des trois pays d’Afrique de l’ouest les plus frappés par le virus qui a fait près de 3.900 morts sur plus de 8.000 cas recensés depuis mars dernier.

L’épidémie sévit dans six pays: au Libéria, en Sierra Leone, en Guinée, au Nigéria, dans la république démocratique du Congo et au Sénégal, une flambée sans précédent avec un taux de létalité de 53 %.

Dans un communiqué, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé mercredi qu’aucun n’indice ne laisse entrevoir la fin de l’épidémie et a invité les pays voisins à se préparer à une éventuelle contagion.

En outre, l’organisation s’est voulue rassurante sur les risques de propagation du virus en Europe où une infirmière vient d’être atteinte par le virus, soit le premier cas confirmé hors Afrique.

Selon l’OMS, les pays européens sont parmi les mieux préparés pour répondre à la fièvre hémorragique Ebola, bien qu’il y ait un risque de contamination accidentelle pour les personnes entourant les patients.

Le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d’animaux infectés. Le virus laisse peu de chances de survie soit en moyenne 47 % pour l’épidémie actuelle.

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