Proposée par les Etats-Unis, la résolution stipule que le paiement de fonds, d’avoirs financiers comme la fourniture de biens et services nécessaires pour répondre aux « besoins humains fondamentaux en Afghanistan », sont autorisés et « ne constituent pas une violation » des sanctions imposées à des entités liées aux talibans.
Ce texte vise à réduire le risque d’un afflux de réfugiés fuyant la pauvreté dans les pays voisins de l’Afghanistan et à répondre à un besoin d’une assistance accrue, selon les Etats-Unis.
La résolution « encourage fortement les fournisseurs » d’aide humanitaire à « minimiser tout avantage » direct ou obtenu par voie détournée pour les personnes ou les entités visées par des sanctions internationales.
Ce texte inclut aussi un contrôle de la destination des aides humanitaires dans les deux mois qui suivent leur distribution, ainsi qu’un rapport onusien sur le fonctionnement de l’assistance tous les six mois.
Le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, Martin Griffiths avait indiqué que « le besoin de liquidités » en Afghanistan est devenu « urgent ».
Il s’agit « non seulement de sauver le peuple afghan mais aussi de permettre aux organisations humanitaires d’agir », a-t-il récemment fait valoir.
Plus tôt dans la journée, les Etats-Unis ont annoncé qu’ils accordaient de nouvelles exemptions aux sanctions économiques imposées aux talibans, comme ils l’avaient déjà fait en septembre, afin de faciliter l’octroi d’aide humanitaire dans ce pays au bord de l’effondrement économique.
Le 10 décembre, la Banque mondiale avait annoncé, pour sa part, le versement avant fin décembre d’une aide humanitaire de 280 millions de dollars à l’Unicef et au Programme alimentaire mondial, à destination de l’Afghanistan, ces agences onusiennes étant chargées de distribuer ces fonds.