Attaque iranienne contre Israël : réactions mitigées en Amérique du sud

Les pays d’Amérique du sud ont réagi de manière mitigée à l’attaque aérienne menée par l’Iran contre Israël, allant de condamnations véhémentes des uns, au silence gêné de certains et les appels au calme lancés par d’autres.

Le gouvernement argentin a été le premier à réagir en annonçant la suspension d’une visite de son président au Danemark et son retour immédiat au pays où il a installé une « cellule de crise » chargée de suivre la situation au Moyen Orient.

Le ministère argentin des Affaires étrangères a apporté son appui « indéfectible » à Israël et exhorté l’Iran « à cesser ses attaques injustifiées et à éviter une crise de portée mondiale ».

Le ministère a également annoncé la fermeture provisoire de ses ambassades en Israël, en Syrie, au Liban et en Iran « pour des raisons de sécurité ».

La réaction tranchante de l’Argentine intervient au lendemain du verdict définitif dans l’affaire de l’attaque à la voiture piégée contre la mutualité israélite de Buens Aires (AMIA) en 1994 que la justice a attribuée à l’Iran et au Hezbollah.

A Brasilia, le ministère des Affaires étrangères a exprimé ses « sérieuses inquiétudes » au sujet de l’attaque de drones iraniens contre Israël, appelant à la mobilisation de la communauté internationale pour « éviter une escalade du conflit ».

Le communiqué brésilien rappelle que « depuis le début du conflit en cours dans la bande de Gaza, le gouvernement brésilien a mis en garde contre le potentiel destructeur de la propagation des hostilités en Cisjordanie et dans d’autres pays, comme le Liban, la Syrie, le Yémen et, maintenant, l’Iran ».

« Le Brésil appelle toutes les parties concernées à faire preuve de la plus grande retenue et invite la communauté internationale à mobiliser ses efforts pour éviter une escalade », poursuit le ministère.

Depuis Lima, le gouvernement péruvien a condamné « l’attaque lancée contre Israël et l’escalade de la violence au Moyen-Orient ».

« Devant la gravité de la situation, ajoute le communiqué péruvien, (Lima) exhorte à la cessation immédiate de la violence et exige que les principes du droit humanitaire international soient respectés sans distinction ».

Les gouvernements du Paraguay, de l’Uruguay de l’Equateur ont puisé dans la même terminologie pour « condamner » le lancement de drones iraniens contre Israël, déplorant cette escalade de la tension au Moyen-Orient.

Le ministre chilien des Affaires étrangères, Alberto van Klaveren, a exprimé au nom du gouvernement de son pays « notre préoccupation pour la grave escalade des tensions au Moyen Orient et les attaques iraniennes contre Israël ».

Il a ajouté que « le Chili condamne le recours à la force et défend le droit international humanitaire, qui protège la vie des civils dans les conflits armés».

Depuis Bogota, le président colombien Gustavo Petro s’est distingué par son appel à une « réunion d’urgence » à l’ONU qui doit parier sur la paix entre l’Iran et Israël

« Tout le monde sait comment déclencher les guerres, mais personne ne sait comment elles se terminent (…) Les Nations Unies doivent se réunir d’urgence et s’engager en faveur de la paix immédiatement », a écrit le chef de l’Etat colombien sur le réseau social « X ».

En Bolivie, le président Luis Arce a affirmé « rejoindre l’appel des autres pays du monde pour établir la paix au Moyen-Orient dans le cadre du droit international (…) pour éviter que ce conflit ne dégénère en une troisième guerre mondiale ».

Le Venezuela, dont le gouvernement est un allié de Téhéran en Amérique du sud, a évité soigneusement de condamner l’attaque tout en affirmant suivre « les événements inquiétants qui se déroulent au Moyen-Orient ».

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