Dans un communiqué publié à l’occasion du 3è anniversaire du mouvement de contestation « Hirak » qui a chassé le président Abdelaziz Bouteflika du pouvoir après 20 ans de règne sans partage, le FFS rappelle les arrestations, les poursuites et les restrictions quotidiennes à l’encontre de toutes les personnes qui portent une vision différente de celle du pouvoir.
Il s’agit d’ »une stratégie répressive en faveur de laquelle (le pouvoir) a mobilisé les services de sécurité et la justice, adossée à une propagande reposant sur la subversion et en noyant la société dans des faux débats », déplore le FFS.
Dans ce sens, le parti a réitéré son appel « pour la libération des détenus d’opinion arbitrairement emprisonnés et l’annulation de toutes les poursuites à leur encontre » et à la cessation des harcèlements et des restrictions visant les acteurs politiques, syndicaux, associatifs et médiatiques ».
Il appelle aussi à « lever tous les verrous entravant les libertés individuelles et collectives » et d’œuvrer à installer un climat social empreint de sérénité et de calme.
Pour ce parti, les réponses aux interrogations des masses populaires « n’ont pas été à la hauteur des aspirations des Algériennes et des Algériens ainsi que leurs espoirs ».
« Le pouvoir s’est laissé aller à sa réaction traditionnelle et à la politique de la force et du tout-sécuritaire, en vue de gérer cette période, tout en imposant sa conception et sa vision sans en référer aux forces sociales actives », déplore le parti signé par son premier secrétaire, Youcef Aouchiche.
Selon la même source, il s’agit d’une attitude qui va irrémédiablement se traduire par un « recyclage de l’échec » avec au bout une « perte » de temps et d’occasions pour amorcer le changement et le développement « portées par la révolution populaire du 22 février ».
Le FFS estime que si des acteurs nationaux ont échoué « à bâtir un véritable rapport de force face au pouvoir du fait accompli », c’est à cause « soit de la radicalisation de certains d’entre eux, ou du manque de maturité et le positionnement idéologique ».
Il fait observer que la non prise en compte des revendications populaires « légitimes » a entraîné une détérioration de la situation « sur tous les fronts », déplorant à cet égard un manque de « visibilité » et l’absence d’un « projet national rassembleur aux contours bien définis ».
Au plans social et économique, le FFS constate qu’en dehors de la hausse des prix du pétrole « tous les indicateurs virent au rouge » citant à titre d’exemple une précarité sans précédent, l’absence d’une vision prospectiviste, le recours répétitif à la politique du bricolage, la détérioration du pouvoir d’achat et le chômage galopant.
Cet état des lieux « a causé une situation de crispation sociale sans précédent dont les conséquences seront désastreuses si on ne s’attelle pas à trouver les solutions de manière urgente », met en garde ce parti d’opposition.