Algérie : sept morts dans un nouvel accident d’autocar
Au moins sept personnes ont été tuées mardi et 25 blessées, selon la Sécurité civile, dans un nouvel accident d’autocar en Algérie, au lendemain d’annonces de mesures pour renforcer la sécurité routière.
Un autocar reliant Souk Ahras à Annaba, deux villes situées à environ 400 km d’Alger et séparées par une centaine de km de route nationale, s’est renversé à une quinzaine de km de son point de départ, a indiqué la direction locale de la Sécurité civile locale sur sa page Facebook.
Le bilan est de sept décès et 25 blessés dont 15 graves, précise la Sécurité civile.
Dans la nuit du 18 au 19 janvier, 12 personnes avaient été tuées et 46 blessées dans la collision frontale de deux autocars, à environ 500 km au sud-est d’Alger, un accident attribué à un probable excès de vitesse.
Selon la Commission nationale de la sécurité routière, une agence gouvernementale, 3.275 personnes ont été tuées dans des accidents de la route et plus de 30.000 ont été blessées en 2019 en Algérie, des chiffres en légère baisse. Quelque 22.500 accidents corporels ont été enregistrés.
Lundi, lors du conseil des ministres, le ministre de l’Intérieur Kamel Beldjoud a estimé « impératif » des « changements radicaux » en terme de sécurité routière « toutes les mesures préventives et dissuasives ayant montré leurs limites ».
Il a proposé le recensement des « points noirs » et le lancement de travaux de réaménagement, ainsi que l’intensification des contrôles, particulièrement des excès de vitesse, selon le communiqué du Conseil.
Le président Abdelmadjid Tebboune a de son côté entre autres ordonné durant le Conseil « le durcissement » des mesures contre « tout comportement criminel dans la conduite », notamment « la criminalisation du comportement des conducteurs de bus de transports public et scolaire en cas de faute humaine par négligence, imprudence ou irresponsabilité ».
« Ces mesures doivent concerner également les employeurs qui recrutent des conducteurs sans s’assurer, au préalable, de leur état de santé psychologique et psychiatrique et de leur parcours professionnel », a souligné le chef de l’Etat, selon le compte-rendu du Conseil des ministres.