Interrogé par le journal Le Progrès, mercredi 13 mars, Xavier Kemlin, résident suisse, avait annoncé sa volonté de déposer plainte contre celle qu’il appelle avec exagération "la maîtresse du président". Ce qui motive sa plainte ? L’utilisation des fonds publics versés par les contribuables français à l’État pour entretenir les frais causés par les actions de Valérie Trierweiler. "En tant que résident étranger, mais contribuable français, je trouve absolument scandaleux que nos impôts servent à loger, nourrir, entretenir, payer le personnel et les déplacements d’une dame avec qui on n’a aucun lien juridique", explique-t-il très sérieusement. Ce qu’il oublie de dire, c’est que les déplacements de Valérie Trierweiler comprennent aussi ceux qu’elle effectue au profit d’associations comme ELA. Une action médiatique qui sert ainsi la cause de personnes dans le besoin.
Luttant pour déposer plainte, Xavier Kemlin a raconté son parcours du combattant pour réussir à faire aboutir sa requête. "On m’a dit qu’on ne voulait pas prendre ma plainte, parce que c’était trop compliqué", dit-il. Après force coups de téléphone au procureur de la République et aux renseignements généraux, qui n’ont rien voulu entendre selon lui, il a finalement obtenu de faire enregistrer sa plainte. Pour Xavier Kemlin, il s’agit "d’une question de morale". Le plaignant n’y va pas avec le dos de la cuillère pour tacler Valérie Trierweiler. "Le président représente la France à l’étranger, il est garant d’un certain nombre de choses. (…) On parle du mariage pour tous. C’est bien ! Mais qu’il le fasse ! (…) Il est pas marié, donc c’est pas sa femme. Il est pas pacsé, donc c’est pas sa compagne. Qu’est-ce que c’est ? C’est sa maîtresse", clame-t-il. Il avance aussi le fait que le couple chercherait à échapper à l’ISF en ne se mariant pas.
Grandiloquent, il prend même en considération la place de la France à l’international pour s’expliquer. Selon lui, du fait de cette situation, les Français sont la risée "de tous les chefs d’État et de tous les gens à l’étranger". Il ajoute à l’adresse de François Hollande : "Si c’est un président normal, il doit avoir une épouse, il doit se marier ou au moins se pacser. Aujourd’hui, c’est Mme Trierweiler. Demain, ce sera peut-être une autre demoiselle qui traîne à droite à gauche. Je trouve ça pas acceptable, pas moral, je me révolte de payer des impôts en France pour ça." Un argumentaire qu’il compte bien reprendre lors du procès devant le tribunal.
Ironie de l’histoire, la question du lien marital entre François Hollande et Valérie Trierweiler était récemment au coeur d’une visite du président à Dijon, le 11 mars. Une femme avait alors supplié le chef de l’État de" ne pas épouser" la première dame…