Le président de l’UMP, Jean-François Copé, a estimé que le chef de l’Etat devait "changer complètement son gouvernement, son Premier ministre et ses ministres".
Le centriste François Bayrou a appelé pour sa part François Hollande à avoir "le courage de se tourner vers le peuple pour qu’il exprime par référendum sa volonté de mettre un terme aux dérives qui l’indignent chaque jour davantage".
Le président du MoDem a annoncé lors d’une conférence de presse le lancement d’une pétition pour obtenir une loi de moralisation de la vie publique.
François Hollande est intervenu à la télévision pour assurer que l’ex-ministre du Budget n’avait bénéficié d’aucune protection et annoncer une série de mesures de moralisation de la vie politique, au lendemain des aveux de Jérôme Cahuzac sur la détention d’un compte bancaire à l’étranger.
"Je prends bonne note des déclarations du président de la République, mais j’observe que rien dans ce qu’il a proposé, aussi légitime soit-il, rien n’aurait en réalité permis d’en connaître plus et d’éviter le mensonge auquel s’est livré Jérôme Cahuzac", a répondu Jean-François Copé lors d’une intervention au siège de l’UMP.
"Je réitère donc ce qui relève des questions qu’aujourd’hui tous les Français se posent : François hollande était-il au courant, Jean-Marc Ayrault était-il au courant, et ce depuis quand? Idem pour un certain nombre de responsables du gouvernement", a-t-il ajouté, visant implicitement le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici.
"Ce qui apparaît aux yeux de tous, c’est une grave crise dans la chaîne de commandement de notre pays, et c’est aussi là dessus que François Hollande doit s’expliquer devant les Français", a estimé le président de l’UMP.
En fin de journée, lors d’un déplacement à La Baule (Loire-Atlantique), Jean-François Copé a réclamé un remaniement complet.
