« Essaouira-Mogador Parfums d’Enfance », un livre qui marque d’une pierre blanche la saga contemporaine de la Cité des Alizés
Avec cet ouvrage, paru en édition bilingue (français et anglais), Mme Katia Azoulay et ses amies d’enfance ont écrit certaines des plus belles pages de l’histoire si singulière de la Cité des Alizés et de sa renaissance.
Ce magnifique opus, qui marque d’une pierre blanche la saga contemporaine d’Essaouira, est le fruit d’une idée commune ayant germé chez ces trois femmes souiries de confession juive, qui ont choisi de la partager en puisant dans les souvenirs de leur merveilleuse enfance dans cette cité mythique, muse féconde d’une modernité nourrie par la richesse de toutes ses diversités.
Mettant à contribution les mots et les images, les co-auteures de ce livre invitent le lecteur à les accompagner dans ce voyage à travers la mémoire pour « retrouver le passé dans le présent ».
Des souvenirs de « trois quasi-sœurs, non pas nostalgiques, maniaques de l’ancien, mais passionnées du détail, où qu’il soit dans le temps, car elles savent l’inanité des idées générales », écrit Erik Orsenna, de l’Académie française, dans la préface de cet opus.
« Ce livre est bien des choses : fidélité, beauté, clin d’œil. Il est d’abord portrait de l’amitié. L’amitié entre les trois, bien sûr, mais aussi l’amitié généralisée entre les divers morceaux du monde », souligne ce grand amoureux d’Essaouira, notant que cet ouvrage « est un éloge du respect et de la durable gourmandise ».
S’exprimant lors de cette cérémonie, initiée par l’Association initiatives et développement, avec le soutien de l’Association Essaouira-Mogador, Bayt Dakira et la direction provinciale de la jeunesse, de la culture et de la communication (Département de la Culture), Mmes Katia Azoulay et Elsa Rosilio ont expliqué qu’il ne s’agit pas d’un livre d’histoire mais d’émotion et de partage.
Pour Mme Azoulay, l’idée de ce ce livre est « celle incarnée par Bayt Dakira » ce haut lieu qui abrite cette cérémonie de signature.
C’est un livre écrit par trois voix féminines juives d’Essaouira, qui ont voulu raconter leur merveilleuse enfance dans cette ville-monde en vue de « rendre à cette cité ce qu’elle nous a données et témoigner de cette vie et de cette enfance tellement heureuse, de cette douceur de vivre et de ce havre de paix », a-t-elle souligné dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP.
Comme l’a si bien écrit Erik Orsenna « tendez l’oreille,tendez bien l’oreille:Ici se tisse une des plus belles humanités qui soit », a conclu Mme Azoulay, en affirmant que cet ouvrage a été écrit dans l’harmonie et la joie par les trois co-auteures.
De son côté, Mme Rosilio a relevé qu’Essaouira « a été fondatrice pour nous. Elle nous a énormément donné et nous avons choisi de lui rendre ce qui lui revient « .
D’où « ce témoignage de notre magnifique et merveilleuse enfance dans cette cité, dans un esprit continu de tolérance, d’amitié, de partage et de vivre-ensemble harmonieux », a-t-elle indiqué dans une déclaration similaire.
Pour sa part, Ahmed Harrouz, artiste-peintre et membre de l’Association Essaouira-Mogador, qui animait cette rencontre a qualifié cet ouvrage de « trésor de connaissances et d’histoire », ajoutant que « ce voyage auquel nous invite ces trois femmes auteures commence déjà par la couverture où on trouve une image du port qui représente le premier contact d’Essaouira avec le monde extérieur ».
En effet, dès la couverture « on est face à la mer », ce qui traduit l’essence même d’Essaouira en tant que terre d’accueil, a expliqué M. Harrouz, ajoutant que le livre constitue aussi une présentation réussie de l’essence même d’Essaouira et de cette mémoire collective et partagée, à travers le vivre-ensemble, qui la distingue et qui date depuis des siècles.
Quant au président de l’Association initiatives et développement, Ali Zamharir, il a indiqué que cet événement se veut une contribution de l’association à l’animation culturelle de la ville, en parallèle avec ses activités d’accompagnement des jeunes, femmes et personnes en situation de handicap dans les domaines de la formation, et des activités génératrices de revenus liées à la culture et au digital.
A noter que l’écho très favorable suscité par cet opus a incité Mme Katia Azoulay et ses co-auteures à publier, en 2005 un second livre sous le titre « Essaouira-Mogador, Passions Partagées ».
Il s’agit d’un véritable kaléidoscope en ce sens que les trois Souiries sont parties, cette fois-ci, à la rencontre de personnalités de divers horizons à travers le monde, qui expliquent avec leurs mots leur passion amoureuse pour Essaouira.