Maroc : L’UAF appelle à accélérer la mise en place de l’Autorité pour la parité
L’Union de l’action féminine (UAF) a appelé à accélérer le processus de mise en place de l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination à l’égard de la femme.
Pour réaliser continuellement ces objectifs, l’UAF a souligné l’importance de la force de l’unité du mouvement des femmes et la nécessité de lutter pour la démocratie, la liberté et la vie décente pour les femmes et les hommes, de consolider l’unité nationale, de résister à toutes les formes de normalisation et de défendre les droits du peuple palestinien.
Pour l’UAF, le 8 mars de cette année intervient environ neuf ans après l’adoption de la Constitution de 2011, qui, dans son article 19, prévoit l’égalité entre les femmes et les hommes dans toutes les libertés et droits fondamentaux et la création d’une Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination. Selon le communiqué, il est nécessaire d’éliminer la discrimination et d’obliger les autorités de la combattre, tout en assurant la primauté et l’adéquation de la législation nationale avec les conventions internationales.
La loi n° 79-14 relative à l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination « est une déception car elle ne respectait pas les normes internationales des instances nationales des droits de l’homme en termes de compétence, de composition ou de conditions nécessaires pour promouvoir et protéger les droits humains des femmes, outre le fait que la création de cette autorité demeure suspendue actuellement », regrette la même source.
En outre, la loi n° 13-103 relative à la lutte contre les violences à l’égard des femmes constitue un autre moyen de retirer ce qui a été énoncé dans la constitution en raison de sa faiblesse, de ses limites et de sa confusion, indique encore l’UAF, notant que l’élimination de la violence à l’égard des femmes, atteignant des chiffres alarmants, exige la promulgation d’une loi complète pour éliminer la violence, qui garantit la prévention, la prise en charge, et l’absence d’impunité, ainsi que des politiques publiques rigoureuses et des budgets importants.
Un certain nombre de lois discriminatoires n’ont pas été révisées dans le contexte de l’adéquation avec la Constitution et les conventions internationales, poursuit le communiqué, soulignant à cet égard que le droit pénal, « fait l’objet de surenchères au détriment des droits et libertés des femmes et des jeunes, et ce en insistant sur des orientations tendant à priver les femmes de leur droit de disposer de leur santé sexuelle et reproductive ».
Il y a lieu selon l’UAF de promulguer une « nouvelle loi dans l’air du temps et en phase avec la Constitution et les conventions internationales ratifiées par l’État marocain ».
La Moudawana est l’une des lois importantes qui nécessite un changement profond et complet sur la base de l’adéquation et l’égalité, qui « met fin au mariage des filles mineures et à la polygamie, garantit l’égalité entre épouse-époux, mère-père et fille-fils dans tous les droits et obligations (…) ».
Concernant les politiques publiques, ajoute le communiqué, le gouvernement « n’a pas mis en place une politique globale et concrète aux résultats clairs et visibles sur les conditions des femmes pour lutter contre la discrimination et promouvoir les droits des femmes, y compris leurs droits économiques et sociaux ».