"Nous pensons que le régime n’a pas voulu s’engager dans un programme de réformes et qu’il est maintenant trop tard", a dit le ministre au terme d’une entretien au Parlement avec le président de la commission des Affaires étrangères, Volkan Bozkir.
M. Juppé a souligné que la France et la Turquie ont "des approches tout à fait convergentes" à propos de la crise syrienne et qu’elles allaient travailler ensemble sur ce dossier.
Interrogé sur la question de savoir si la Turquie, qui partage une longue frontière avec la Syrie, devrait créer une zone tampon pour protéger les populations civiles syriennes, une idée formulée par l’opposition syrienne, M. Juppé a répondu: "C’est à la Turquie d’en décider. Nous pensons que c’est dans le cadre d’une action internationale que cela doit se faire", ajoutant que le Conseil de sécurité de l’ONU était la seule instance habilitée à imposer des mesures contraignantes.
Arrivé jeudi à Istanbul pour une visite de deux jours consacrée essentiellement à la Syrie, M. Juppé s’est entretenu dans cette métropole jeudi avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et a rencontré son homologue Ahmet Davutoglu à l’occasion d’un dîner de travail.
Vendredi, il a de nouveau rencontré M. Davutoglu, cette fois dans la capitale. Les deux hommes devaient ensuite s’adresser à la presse.
Le ministre français se rendra au Moyen-Orient après sa visite en Turquie, notamment aux Emirats Arabes Unis.
Après avoir tenté de raisonner la Syrie avec laquelle elle avait spectaculairement amélioré sa relations au cours des dernières années, la Turquie a durci le ton à l’égard de son voisin.
La France a annoncé mercredi le rappel de son ambassadeur en Syrie.