L’ampleur et la gravité des exactions perpétrées en Syrie, où le bilan de la répression dépasse 4.000 morts, justifient des poursuites à l’encontre des dirigeants syriens pour "crimes contre l’humanité", a-t-elle réaffirmé.
"A la lumière de l’incapacité manifeste des autorités syriennes de protéger leurs citoyens, la communauté internationale doit prendre des mesures urgentes et efficaces pour protéger la population syrienne", a expliqué Mme Pillay lors d’une réunion d’urgence du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève.
Trente-sept des 47 pays membres du Conseil des droits de l’homme -les membres africains, européens, asiatiques, arabes et américains- ont adopté une résolution condamnant la Syrie pour ses "violations flagrantes et systématiques des droits de l’Homme". Quatre pays, dont la Russie et la Chine, ont voté contre le texte. Six pays se sont abstenus.
La résolution adoptée créé un poste d’enquêteur spécial sur les violations des droits de l’homme en Syrie. Mais le texte final élude toute référence au Conseil de sécurité et à une éventuelle transmission du dossier à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye.
"Les autorités syriennes continuent à mener une répression sans pitié qui, si elle n’est pas stoppée maintenant, peut plonger le pays dans une véritable guerre civile", a souligné Mme Pillay.
