Le PDG de Total, Christophe de Margerie, a annoncé samedi que le groupe pétrolier allait répercuter à la pompe les récentes progressions des prix du brut, qui ont effacé les baisses intervenues fin juin.
"Je me suis engagé vis-à-vis de Bercy à répercuter les prix du pétrole à la pompe", à la baisse mais aussi à la hausse, a-t-il rappelé. "Sans provocation, le problème c’est qu’on va continuer à le faire et donc ça ne va pas faire plaisir".
Sans chiffrer l’augmentation attendue, il a estimé qu’elle ne serait "pas énorme".
Selon le président de l’Union française des industries pétrolière (Ufip), Jean-Louis Schilansky, "il est très probable" que les prix payés par les automobilistes, qui avaient baissé d’environ 4 centimes ces dernières semaines, remontent d’autant. Cette hausse devrait avoir lieu "dans le courant de la semaine prochaine et la suivante".
Dès dimanche, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, est monté au créneau pour exiger "une transparence totale" sur les décisions des pétroliers. "Quand le pétrole augmente, les prix (à la pompe) augmentent aussitôt. Quand le pétrole baisse, ça met toujours plus de temps", a-t-il déploré.
"Dire que l’évolution des prix est plus rapide dans un sens que dans l’autre n’est pas juste", a répondu M. Schilansky. "Il y a un effet mécanique du marché, et globalement cela prend huit