Commission des recours de l’UMP: Juppé refuse « de bénir une procédure à laquelle (il n’aura) pas participé »
Le maire de Bordeaux, qui propose depuis jeudi ses services de médiateur pour sortir l’UMP de la crise, a obtenu des deux principaux protagonistes, François Fillon et Jean-François Copé, qu’ils se rencontrent dimanche soir en sa présence, vers 19h, dans un lieu restant encore à déterminer.
L’ancien Premier ministre a également demandé que la Commission nationale des recours de l’UMP, saisie jeudi par M. Copé pour trancher le conflit sur les résultats de l’élection du président du parti, ne se réunisse pas avant que sa médiation n’ait pu l’entendre. Le président de la CONARE, Yanick Paternotte, qui s’était prononcé en faveur du député-maire de Meaux, a annoncé que l’instance se réunirait tout de même dimanche matin à partir de 9h30.
"Ce n’est (…) pas conforme à ce que je souhaitais. Je tirerai les conclusions de ce que décidera la Commission au terme de sa réunion", commente M. Juppé dans une interview accordée au quotidien régional Sud-Ouest daté de samedi. "J’avais demandé à son président que ceux qui s’étaient trop marqués en faveur des candidats en lice se déportent, qu’il y ait un observateur et un représentant des deux camps", rappelle M. Juppé. "Paternotte a accepté mais ce point n’est pas réglé et doit se discuter avec Fillon et Copé dimanche soir. Il n’est pas question pour moi de bénir une procédure à laquelle je n’aurai pas participé", prévient aussi l’ancien premier ministre dans cet entretien.
La commission de médiation que M. Juppé appelle de ses voeux "devra être réduite à cinq membres seulement", détaille-t-il, affirmant avoir "pris des contacts avec Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet ou encore Gilles Carrez", qui n’ont pris parti pour aucun des deux candidats pendant la campagne.